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Bleues: débuts renversants pour Renard contre la Colombie, adversaire du Maroc au Mondial 2023

Hervé Renard lors de son premier match avec les Bleues contre la Colombie (5-2), le 7 avril 2023. © Copyright : DR
Inquiétante puis survoltée, l'équipe de France féminine d'Hervé Renard a réussi ses débuts en renversant la Colombie, adversaire des Lionnes de l'Atlas au Mondial 2023, (5-2) grâce au doublé de la revenante Eugénie Le Sommer et aux choix de son nouveau sélectionneur, vendredi en amical à Clermont-Ferrand.

Le docteur Renard n'a pas encore soigné tous les maux bleus, mais il a su trouver les ressources pour obtenir sa première victoire aux commandes de la sélection, qui lance la préparation du Mondial-2023 (20 juillet-20 août).

Trois buts en huit minutes, dont un doublé de Le Sommer juste avant l'heure de jeu (56e, 60e), ont permis à l'entraîneur français de souffler enfin, après une première période catastrophique et deux buts colombiens survenus sur deux séquences identiques, des coups francs consécutifs à des fautes évitables de la capitaine Wendie Renard (38e, 52e).

Le chemin vers le sacre mondial cet été en Australie et en Nouvelle-Zélande, rêve assumé du football féminin français, reste toujours aussi torueux après cette entrée en matière à deux visages, mais les Tricolores ont eu le mérite de faire pencher la balance du bon côté, grâce à une seconde période enthousiasmante.

"Tout ne sera pas parfait, je le sais, on n'est pas des magiciens. On est déjà à un très bon niveau mais il faudra être beaucoup plus solide car la Coupe du monde, c'est autre chose", a réagi Hervé Renard après la rencontre, content d'avoir engrangé de "bons enseignements".

Le "Sorcier blond" est décidément l'homme des mi-temps, à l'image de ses mots mémorables lorsqu'il dirigeait l'Arabie saoudite contre l'Argentine (2-1) au Mondial qatari, cet hiver.

88 buts 
Son discours dans le vestiaire du stade Gabriel-Montpied, vendredi, n'a pas encore fuité mais il a eu l'effet escompté sur ses troupes, transfigurées à leur retour sur le terrain.

En effectuant trois remplacements après 45 minutes de jeu, le nouveau sélectionneur a aussi vu juste, puisque deux entrantes ont été décisives, avec un doublé (52e, 73e) et une passe décisive pour Delphine Cascarino, ainsi qu'un but (90e+1) et une passe décisive pour Grace Geyoro.

Vu leur entrée fracassante, ces deux-là risquent bien d'être titulaires mardi (21h10) lors du choc face aux championnes olympiques canadiennes, au Mans.

La réussite de Renard passe aussi par le retour gagnant d'Eugénie Le Sommer. Barrée par l'ancienne sélectionneuse Corinne Diacre depuis deux ans, la Lyonnaise a été titularisée d'entrée et c'est elle qui a relancé la France, d'un doublé express auquel l'entraîneur français a réagi avec une bise sur la tête de la buteuse.

Avec 88 buts en 176 sélections, l'attaquante de 33 ans étire son record de buts en sélection et risque de garder le sourire pour quelques jours de plus...

Amel Majri, l'autre revenante (blessure puis grossesse) a de son côté marqué beaucoup moins de points.

Défense en souffrance 
Quarante bonnes minutes contre la modeste 26e nation mondiale ne suffiront pas, néanmoins, à effacer la crise inédite des dernières semaines, qui avait conduit au départ de Diacre le 9 mars après une fronde de plusieurs cadres.

Hervé Renard, qui n'avait déjà plus de voix à la mi-temps, sait que son équipe n'est pas guérie, les imprécisions du début de match le prouvent.

C'est notamment le cas de son secteur défensif: Wendie Renard, personnage central de la rébellion récente qui avait prévenu qu'elle "assumerait" ses choix, a par exemple été totalement dépassée par Mayra Ramirez.

Elisa De Almeida et Eve Périsset, de leur côté, ont été totalement envoûtées par la "pépite" du Real Madrid, Linda Caicedo, 18 ans et seule star de l'effectif colombien.

La réaction d'orgueil a tout de même permis de prolonger l'euphorie générale qui régnait ces derniers jours dans le vestiaire.

Un enthousiasme qui s'est aussi propagé dans les tribunes, avec la venue de tout l'état-major de l'Olympique lyonnais, du président Jean-Michel Aulas à l'entraîneure Sonia Bompastor en passant par l'ancienne capitaine Amandine Henry, actuellement blessée.

Voir cette dernière au chevet des Bleues, dont elle était écartée sous Corinne Diacre depuis la fin 2020, est un signe fort en vue du Mondial.

Par Le360 (avec AFP)

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