En juillet 1930 à Montevideo, capitale de l’Uruguay, la première coupe du monde de l’histoire a opposé quatre équipes européennes à 9 équipes américaines. Cette année-là, l’Uruguay célébrait le centenaire de son indépendance (acquise en 1830) et ne rata pas l’occasion de remporter le premier trophée Jules Rimet en battant l’Argentine (4-2) en finale.
En 2030, la Coupe du monde aura donc 100 ans. C’est ainsi que, vendredi dernier, et alors qu'il venait juste d’être réélu pour un nouveau mandat à la présidence de la Confédération sud-américaine de football (Conmebol), le Paraguayen Alejandro Dominguez a revendiqué le droit pour l’Amérique du sud d’organiser le Mondial 2030. Selon lui, la candidature du trio formé par l’Argentine, l’Uruguay et le Paraguay doit ramener la Coupe du monde à «ses racines» pour y fêter son centenaire.
"Je suis convaincu que la capitale du football, c'est l'Amérique du sud. Il est important de ne pas oublier l'histoire. Le Mondial s'est joué pour la première fois en Amérique du sud. C'est la responsabilité de la Fifa et de toutes les Confédérations de revendiquer l'histoire. Si l'Amérique du sud assume sa responsabilité et s'en montre capable, le Mondial doit se jouer en Uruguay, en Argentine et au Paraguay", a affirmé Alejandro Dominguez dans un entretien avec l’AFP.
Or le Conmebol a ramé à contre-courant de cet objectif en soutenant à l’unanimité (10 voix) la candidature nord-américaine. Car au cas où celle-ci serait désignée ce 13 juin pour organiser le Mondial 2026, il sera difficile d’accorder le Mondial suivant au meme continent américain.
Ce que reconnait Dominguez, mais tout en gardant un maigre espoir: «Je ne crois pas que le fait que la Concacaf accueille le Mondial en 2026 soit un obstacle, car nous sommes des confédérations différentes.»
Erreur. Mais il n'est jamais trop tard pour que le Conmebol se ressaisisse et vote ce 13 juin pour Maroc 2026, afin de gagner à coup sûr les voix de toute l'Afrique et s'adjuger le "Centenario 2030".