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D’où viennent les surnoms des équipes africaines?

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Kiosque360. À chaque Coupe d’Afrique des nations, on entend répéter des surnoms pour les équipes nationales participantes, mais que veulent dire tous ces symboles?. Explications avec la BBC, dont est tirée cette revue de presse.

En Afrique, les équipes nationales portent, en majorité, des surnoms liés à des animaux. Sur les 24 nations représentées à cette CAN au Cameroun, seules sept ne sont pas dans ce cas de figure, écrit le site de la BBC. «Le symbolisme qui accompagne les différentes formations à cette compétition est tout aussi culturel que millénaire. Souvent, les surnoms des équipes ont un rapport avec l'emblème de leur pays dans l'imaginaire collectif», précise le journaliste. L'article a voulu expliquer la symbolique de chaque surnom lié à un animal.

Ça commence par le lion. Ce roi naturel de la forêt symbolise la force et il est utilisé par le Cameroun, le Sénégal et le Maroc.

Au Cameroun, l'équipe nationale porte le nom de Lions Indomptables. Dans ce pays, le lion est synonyme de la force et de la bravoure. «Pour marquer son territoire et singulariser la force de son équipe nationale, le pays y associe l'épithète (indomptable) pour démontrer sa liberté», rapporte le site.

Au Sénégal, on parle des Lions de la Téranga. Dans la culture sénégalaise, le mot «Téranga» signifie l’hospitalité, ce qui ne rime pas avec le vrai caractère du lion qui est par nature chasseur et conquérant. Pour la BBC, c’est ce qui expliquerait les difficultés éprouvées par cette nation en Coupe d’Afrique, qu’ils n'ont d’ailleurs jamais gagnée.

Pour évoquer le symbole marocain, la BBC s’est montrée plus radine en informations. «Au Maroc, l'équipe répond au nom des Lions de l'Atlas qui symbolisent la royauté au Maroc. En 18 participations à la CAN, malgré la vivacité de ses lions, le Maroc n'a remporté la compétition qu'une seule fois en 1976. Il arrive en 2004 en finale», se contente de dire le site d’informations.

L'Eléphant, qui est aussi un animal très africain et qui représente la puissance et la sagesse, est utilisé par la Côte d’Ivoire. Un emblème qui leur a porté bonheur par deux fois pour remporter les deux CAN, en 1992 et 2015. «L’Eléphant, dans l'antiquité, était utilisé comme un animal de guerre. A l'état sauvage, il est très tenace et tranquille, mais sait bien se défendre s'il se sent menacé. Il est également associé à la noblesse, à l'honneur et à la richesse», renseigne la BBC.

Les Guinéens ont eux aussi fait ce choix de l’éléphant. Ils se font appeler les Syli en soussou, une langue locale. La Guinée, et malgré ses 11 participations, n’a qu’une seule finale (perdue face au Maroc) de Coupe d’Afrique des Nations à son actif.

L'Aigle est choisi par trois nations, lui qui représente la beauté, la force et le prestige. Ce maître des airs est un excellent chasseur et il est sans pitié.

Le Mali a choisi cet animal et il y a une histoire derrière. «Selon une version, quand le Mali atteint la finale de la CAN pour une première participation en 1972 qu'il perd face à la RDC, le Zaïre à l'époque, l'équipe avait un entraîneur allemand du nom de Karl-Heinz Weigang. Ce dernier fournissait des maillots frappés du blason de la RFA, un aigle monocéphale qui était l'emblème de l'Empire allemand et de la république de Weimar. En voyant l'image sur les maillots, la légende et premier Ballon d'or africain, Salif Keïta, aurait proposé à ses coéquipiers de donner le nom des Aigles à l'équipe nationale du Mali», raconte la BBC.

L’équipe nationale de la Tunisie est surnommée les Aigles de Carthage, cité qui était la capitale de l'Afrique du Nord à l'époque de l'empire romain, avec l'aigle pour emblème. Pour rappel, les Tunisiens ont remporté une fois la CAN en 2004, à domicile, face au Maroc.

Les Nigérians sont aussi connus sous le nom des Super Eagles. C'est d’ailleurs l’emblème national. Le Nigéria a remporté 3 fois la CAN en 18 participations.

Le cheval est choisi par le Burkina Faso, où c’est un animal très fort et fortement respecté. «L'histoire remonte entre le 14e et le 15e siècle quand la princesse Yennenga partit du royaume de Dagomba, situé dans l'actuel nord du Ghana, sur le dos d'un étalon blanc. La légende des Mossis veut que cette guerrière de l'armée royale, également une excellente cavalière, serait conduite par son cheval égaré au Burkina Faso. Plus tard, elle fera la rencontre d'un chasseur et un prince d'un royaume local. De cette union est né un garçon qu'ils baptisent Ouédraogo, qui signifie étalon en mooré, une langue locale. Ce fils est le fondateur du royaume mossi au centre-est du Burkina Faso. D'ailleurs deux étalons figurent sur les armoiries du pays», explique le journal.

D'autres symboles sont à retenir comme les Lycaons (chiens sauvages) de Guinée Bissau, les Fennecs ou renards d'Algérie, les Crocodiles du Soudan, les Scorpions de Gambie, les Étoiles (Leone Stars) de Sierra Léone, les Éclairs (Nzalang) de Guinée équatoriale, les Black Stars (Étoiles noires) du Ghana, les Flammes du Malawi, les Mourabitounes de Mauritanie (en référence à l'ancienne dynastie Sanhajienne des Almoravides), les Requins bleus du Cap-Vert, les Guerriers du Zimbabwe et les Coelacanthes (poissons préhistoriques) des Comores.

Par Ismail El Fassi

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