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Euro: Mancini, l'homme de la Renaissance italienne

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Après la qualification ratée pour le Mondial-2018, ils étaient peu nombreux à vouloir reprendre les rênes de l'équipe d'Italie: Roberto Mancini s'y est attelé et, avec des idées neuves et de l'enthousiasme, a redonné une âme à la Nazionale.

"De loin, il me semblait assez fermé, mais au contraire, la façon dont il a réussi à entrer dans le cœur de tout le monde en peu de temps m'a étonné", expliquait la semaine dernière Giorgio Chiellini, qui a vécu sur le terrain l'humiliation du barrage perdu contre la Suède en novembre 2017, privant l'Italie de la Coupe du monde pour la première fois depuis 1958.

"C'est un homme de peu de mots, mais il a créé un beau groupe et il a relancé une équipe qui était au plus bas depuis 60 ans. Avec une grande sérénité, il transmet du calme et de la confiance", estime le capitaine des Azzurri, qui auront l'honneur d'ouvrir l'Euro le 11 juin chez eux, à Rome, face à la Turquie.

Dans cette Italie sans stars, Roberto Mancini, 56 ans, est aujourd'hui le vrai patron de cette nouvelle Nazionale. Signe de la confiance qu'il a su ramener dans cette maison en ruines: il vient d'être reconduit jusqu'en 2026.

Invincibilité 

Pourtant, en mai 2018, ils étaient peu nombreux à se presser pour prendre la succession Gian Piero Ventura après la chute aux barrages. Carlo Ancelotti, premier choix, avait poliment décliné et Mancini, alors entraîneur du Zénith Saint-Pétersbourg et sans doute le plus motivé pour le poste, a été nommé.

En trois ans, la reconstruction se mesure d'abord dans les chiffres: seulement deux défaites (lors des premiers mois) en 31 matches disputés et une série en cours de 26 rencontres sans défaite qui l'approche du record de Vittorio Pozzo (30, entre 1935 et 1939). Les Azzurri, alors tombés à la 20e place au classement Fifa (12e nation européenne), sont remontés au 7e rang (6e en Europe).

Même si l'Italie a rencontré peu de cadors, elle a retrouvé une vraie solidité avec dix victoires en dix matches pour se qualifier pour l'Euro, déjà trois succès sur trois sur la route du Mondial-2022 et, entre-temps, une qualification pour le Final 4 de la Ligue des nations qu'elle organisera en octobre.

Mais au-delà des résultats, l'ancien attaquant élégant de la Sampdoria Gênes et de la Lazio (champion d'Italie avec les deux clubs) a surtout bâti une équipe moderne et joueuse, avec de bons manieurs de ballons au milieu (Verratti, Jorginho, Barella, Sensi) et qui ne craint pas de se projeter vers l'avant et de presser haut.

Confiance à la jeunesse

Il veut que sa Nazionale soit "divertissante", assure-t-il l'œil pétillant sous sa mèche grisonnante.

Droit comme un "i" sur le bord du terrain, dans son costume sombre, Mancini ne s'agite pas mais il parle régulièrement à ses joueurs pour les replacer ou leur conseiller un déplacement d'un simple geste. Avec les certitudes acquises en vingt ans de métier et des titres à foison remportés dans quasiment tous les clubs qu'il a entraînés (Fiorentina, Lazio, Inter, Manchester City, Galatasaray).

Cette Italie renaissante, l'ex-international aux 36 sélections (entre 1984 et 1994) l'a façonnée en ouvrant grand les portes (76 joueurs convoqués en trois ans) et en accordant une belle confiance aux jeunes.

Regrettant dès sa nomination un manque de joueurs italiens dans les équipes de Serie A, il a lui-même lancé certains jeunes comme Nicolo Zaniolo, convoqué en septembre 2018 à 19 ans alors qu'il n'avait pas encore joué en championnat.

Dans un football italien généralement frileux avec les espoirs, il n'a pas hésité à faire de plus en plus de place à Nicolo Barella, Federico Chiesa, Alessandro Bastoni, Manuel Locatelli ou Moise Kean, même si ce dernier ne sera finalement pas à l'Euro.

Une "promotion Mancini" qui va vivre à partir du 11 juin son baptême du feu.

Par Le360 (avec AFP)

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