Gianni Infantino, président de la FIFA, se retrouve encore dans la mouise. Le quotidien allemand "Süddeutsche Zeitung", affirme que le dirigeant aurait pris un vol privé en s'appuyant sur un rendez-vous fictif.
Les faits remontent à avril 2017, et l’Italo-Suisse avait alors effectué un voyage au Surinam après une tournée en Amérique du Sud. Le quotidien allemand a mis la main sur un échange de mails interne à la FIFA qui prouve que le vol retour vers Zurich s'est fait via un jet privé contre un montant à six chiffres.
Alors, le vol régulier d’Infantino via la compagnie KLM avait été reporté de 24 heures (problèmes techniques), Mattias Grafström, un de ses assistants, contacte Tomas Vesel, le responsable du comité d'audit et de conformité à la FIFA: "afin que le président puisse répondre à ses rendez-vous au Surinam, puis à Genève dès le lendemain, nous avons travaillé sur toutes les solutions alternatives possibles, mais il n´en existe pas d'autre que celle d'opter pour un jet privé".
Vesel lui répond, une quintaine de minutes plus tard: "cette situation me paraît inconfortable et elle exige une réponse immédiate. Soyez aimables et communiquez-moi des informations plus précises sur votre agenda sur place et en Europe les jours suivants".
Et à Grafström de répondre: "le 12 avril à 14 h, le président de la FIFA doit rencontrer son homologue de l'UEFA à Nyon, puis répondre à un autre rendez-vous dans la foulée du côté de Genève".
Il n’y a jamais eu de rendez-vous ce jour-là, tel que l’affirme le média allemand qui parle d’une "invention", d’un "mensonge". Alexander Ceferin, président de l’UEFA, se trouvait à ce moment-là à Erevan (Arménie), à quatre heures et demie de vol de Nyon.
Infantino sera-t-il rattrapé par cette nouvelle affaire?