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Fifagate: un procureur extraordinaire va examiner les plaintes contre Lauber et Infantino

Le président de la FIFA Gianni Infantino lors du congrès de l'Association internationale de la presse sportive (AIPS) le 3 février 2020 à Budapest. © Copyright : AFP
Un procureur extraordinaire a été nommé pour examiner les plaintes pénales visant le procureur général Michael Lauber et le président de la Fifa Gianni Infantino, sur fond de soupçons de collusion, a annoncé vendredi l'Autorité de surveillance du Ministère public de la Confédération (AS-MPC).

Stefan Keller, président de la Cour suprême et président du Tribunal administratif du canton d'Obwald, est chargé "d'examiner les plaintes pénales transmises à l'AS-MPC par les présidents des conseils de l'Assemblée fédérale", à l'encontre de MM. Lauber et Infantino "ainsi que d'autres personnes", a précisé l'autorité de surveillance du parquet suisse dans un communiqué.

Trois plaintes pénales ont été tranmises à l'AS-MPC le 11 juin, dirigées contre M. Lauber et contre M. Infantino et d'autres personnes. Dans l'intervalle, l’AS-MPC précise avoir reçu "une autre plainte pénale en lien avec les mêmes faits".

Si le procureur extraordinaire estime que les plaintes pénales sont infondées, il est autorisé à rendre une ordonnance de "non-entrée en matière".

Si en revanche, il parvient à la conclusion qu'il "existe des indices que M. Lauber s'est rendu coupable d’agissements punissables", il déposera alors une demande d'ouverture de procédure pénale auprès des commissions compétentes du Conseil national et du Conseil des États, a précisé le communiqué.

M. Lauber a été auditionné le 20 mai par une commission parlementaire en vue de l'ouverture éventuelle d'une procédure de révocation à son encontre.

Selon un rapport de l'AS-MPC, le haut magistrat âgé de 54 ans, chargé des procédures en lien avec les scandales de corruption à la Fédération internationale de football (Fifa) depuis mars 2015, a "contrevenu à plusieurs devoirs de fonction" en rencontrant, de manière informelle et à trois reprises, M. Infantino, en 2016 et 2017.

Jusque-là, M. Lauber a été sanctionné d'une réduction de 8% de son salaire, sanction qu'il a contestée devant le Tribunal administratif fédéral.

La Fifa n'a jamais démenti les rencontres entre MM. Infantino et Lauber, expliquant qu'elles étaient destinées à montrer que la fédération internationale, qui a le statut de plaignante dans certaines procédures, était "prête à collaborer avec la justice suisse".

Mais le flou juridique dans lequel ces rendez-vous se sont déroulés soulève la question d'une potentielle collusion entre la Fifa et la justice.
Au total, plus d'une vingtaine de procédures ouvertes depuis cinq ans en Suisse n'ont toujours pas trouvé d'épilogue.

Par Le360 (avec AFP)

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