Maintenant que Vahid a été débarqué, la question est sur toutes les lèvres: à quand le retour des bannis? La réponse devra avant tout être sportive et venir du terrain. Or, que voyons-nous aujourd’hui?
A Chelsea, Hakim Ziyech est un joueur de rotation, sans plus. Il doit se contenter de bouts de match par-ci, par-là. C’est un joueur qui n’est plus désiré par son club (l’a-t-il jamais été, d’ailleurs, en dehors des premières semaines suivant son arrivée?), et qui a peut-être un peu la tête ailleurs. Depuis l’ouverture du mercato d’été, Chelsea cherche à s’en débarrasser.
En situation d’échec, on prête au garçon l’intention de retourner à l’Ajax, en Eredivisie. S’il reste à Londres, il risque de cirer le banc des remplaçants, avec un temps de jeu famélique.
En bref, le Ziyech que l’on a aujourd’hui pense d’abord à trouver un nouveau club pour se sortir la tête de l’eau. Pas terrible.
Le cas de Noussair Mazraoui n’est pas beaucoup plus réjouissant, même s’il est différent. Transféré cet été au Bayern, il n’a jamais été aligné d’entrée de jeu. Depuis la reprise, ce garçon polyvalent (piston ou latéral droit, voire gauche, milieu) est surtout utilisé comme doublure du titulaire, Benjamin Pavard.
Autrement dit, Mazraoui part de loin. Surtout qu’il doit en plus subir la concurrence d’un autre joueur, le Franco-sénégalais Bouna Sarr. Alors, certes, son horizon n’est pas totalement bouché, mais rien ne dit que son temps de jeu chez le champion d’Allemagne sera conséquent.
Question: vaut-il mieux être «permanent» à l’Ajax ou intermittent au Bayern?
Avant de penser à un retour en équipe nationale, le garçon doit donc surtout travailler en club et gagner la confiance de son nouveau coach. Sinon…
Le troisième cas est celui d’Abderrazak Hamdallah. Un cas à part. En d’autres circonstances, et même en restant au Maroc (il aurait pu transiter par le Wydad ou le Raja après ses brillants débuts chez l’OCS, son club formateur), Hamdallah aurait pu être ce buteur patenté que la sélection marocaine continue de chercher. Mais il a fait certains choix de carrière discutables, et il a eu pas mal de frictions tant avec les sélectionneurs qu’avec certains de ses partenaires en équipe nationale. Son problème est récurrent. Et le gâchis que représente son cas est immense.
Le buteur, dont personne ne conteste les qualités intrinsèques, est aujourd’hui en perdition. Pris au piège dans un conflit qui oppose son ancien club à son actuel employeur, il vient d’écoper d’une longue suspension infligée par la fédération saoudienne.
Que faire alors? S’il ne quitte pas le championnat saoudien, il sera privé de compétition et pourra faire une croix, d’office, sur le Mondial. Le Hamdallah d’aujourd’hui n’est donc même pas candidat à la sélection. En chômage forcé, le garçon doit surtout se battre pour continuer d’exercer son métier.
Voilà donc où en sont les trois bannis. Si Vahid les avait écartés pour des raisons extra-sportives, son successeur devra réfléchir deux fois avant de les «envisager».
7 commentaires /
Je n'aime pas retourner le couteau dans la plaie, car comme mes compatriotes, j'aime aussi notre équipe nationale. Mais je ne peux m'empêcher de rappeler la dizaine de commentaires que j'ai posté sur ce blog du 360, dès le déclenchement de l'affaire Ziyech et la cabbale anti Wahid. Il ét