Non, la nature intrinsèque de l’AS FAR ne lui permet pas de se transformer en société sportive conformément à la loi n° 30-09 relative à l'éducation physique et aux sports. C’est la conclusion de Taib Bennani, le secrétaire général du club, parue dans le quotidien Al Akhbar du 6 septembre.
En cause, le statut de la société sportive ne permet à aucun cadre du club d’appartenir au corps de l’armée, et encore moins de siéger au conseil d’administration du club. D’un point de vue financier, l’armée étant le principal bailleur de fonds du club, elle serait dans l’incapacité d’assurer cette mission dans le cadre d’une société sportive.
Taib Bennani avance également que l’AS FAR compte garder sa main sur les autres sections sportives du club et ne compte pas lâcher son équipe de football qui est la pièce angulaire de tout l’édifice du club. «Je tiens à remercier le législateur marocain qui a pris en considération les spécificités d’un club comme l’AS FAR, ainsi que le ministre de la Jeunesse et des Sports, Rachid Talbi Alami, qui a déclaré officiellement et à plusieurs reprises que notre club est une exception dans le football marocain», a précisé Taib Bennani.
Malgré les particularités de ce club, il n’a cessé de se mettre à la page. Après avoir refusé pendant des décennies de recruter des joueurs étrangers, ce verrou a sauté la saison dernière avec l’arrivée de certains joueurs non marocains. Le club a connu également une amélioration dans sa gestion et une ouverture sur les médias. Pour la première fois, l’AS FAR a rompu avec le secret qui entoure les entrainements et la vie interne du club.