Filinfo

Foot

Le football à l'ère du Mercato 2.0

© Copyright : DR
Kiosque360. Pour la première fois, un mercato se joue plus sur les réseaux sociaux que dans les médias classiques. On apprend la chose et son contraire à temps réel et on sur-interprète des «likes» de photos de joueurs. De quoi forcer le «c’était mieux avant».

Il y a vingt ans, on apprenait la signature de Ronaldo à l’Inter dans la presse du lendemain. Il y a quinze ans, on allait un peu sur le minitel, il y a dix ans, on faisait F5 sur lequipe.fr pour savoir si Juan Roman Riquelme allait signer au PSG. Aujourd’hui, les footeux de plus de 35 ans ont le sentiment d’être des ringards, indique sofoot du 25 juillet.

Aujourd’hui, le mercato se joue à coups de fake news, faux comptes, traduction instantanée erronée, sans parler des anonymes qui s’autoproclament agents et les journalistes qui se battent pour savoir qui a eu l’exclusivité.

Finalement, les quotidiens, eux, arrivent souvent vingt-quatre heures trop tard, et les radios sont à la traîne devant la déferlante internet. 

Le mercato était, autrefois, une période attendue, avec une dernière ligne droite souvent folle où les confidences anecdotes se racontent le 31 août autour d’un verre. Le mercato estival 2017 restera dans les mémoires comme celui des versions contradictoires, dégoût des insultes, dégoût de l’impatience, dégoût des prix pratiqués, dégoût de ce que devient le football.

Nous voilà devenus des traducteurs occasionnels, des spécialistes en interprétation corporelle, des détectives privés pour savoir si Alexis Sánchez a eu le temps, en dix-sept heures, d’être au Chili - date de son dernier message sur Instagram - et de rallier Paris où il est supposé être pour négocier son avenir au PSG, détaille Sofoot.

Pour Daniel Alves, des spécialistes du gazouillis ont pris le temps de suivre en temps réel le trajet de ce qui aurait pu être son jet privé, pour voir si le latéral filait vers Manchester ou Paris. Il y a vingt ans, on se serait délecté de cette histoire dans les pages des journaux autour d’un bon café. Aujourd’hui, on n’a plus le temps. Et c’est bien dommage.

Par Fayçal Ismaili

Tags /


à lire aussi /


Commenter cet article
Oups ! il semble que votre name soit incorrect
Oups ! il semble que votre e-mail soit incorrect
Oups ! il semble que votre commentaire est vide

Oups ! Erreur de valider votre commentaire

Votre commentaire est en attente de modération

Filinfo

Retrouvez-nous