Si les yeux sont braqués vers la France qui accueille le Mondial féminin depuis le vendredi 7 juin, le New York Times constate que le monde du ballon rond est touché par une vague d’accusations d’agressions contre des femmes et autres abus.
Le média évoque la récente interpellation d’Ahmad Ahmad, le président de la Confédération africaine de Football (CAF), le 6 juin. Si elle est dûe à une affaire de corruption et fraude financière, le dirigeant est aussi soupçonné dans une affaire en rapport avec le harcélement.
Le Malgache, qui a été relâché vendredi, est visé par une enquête interne de la FIFA qui le soupçonne d’avoir renvoyé une employée qui aurait refusé ses avances. Les faits remonteraient à 2017.
Et Ahmad ne serait pas seul, d’autres hauts responsables sportifs, à travers le globe, sont poursuivis par des accusations d’abus et d’agressions sexuelles contre des femmes.
Le NY Times estime que c’est dû à la libération de la parole des femmes depuis que le hashtag #MeToo a vu le jour: "le mouvement a poussé les femmes à prendre la parole, y compris dans les milieux footballistiques, qui sont dominés par des hommes puissants et pas habitués à être observés".
Au Gabon, par exemple, une vingtaine de joueuses de l’équipe nationale auraient subi des viols pendant un tournoi en France et une enquête est en cours depuis le mois de mai. Le quotidien américain parle d’autre cas en Colombie, en Afghanistan, mais aussi au Canada.
Il affirme même que ces abus sont parfois connus des encadrants que ne font "rien pour y mettre un terme".