«On ne parle que de ça!», a commenté, dépité, un journaliste d’une chaîne française. Nombre de ses collègues partagent le même avis. Et pour cause: la décision de douze clubs européens de créer une Super Ligue, pour concurrencer la Ligue des champions UEFA, fait débat.
Inter Milan, Chelsea, Manchester City, Manchester United, Tottenham, Liverpool, Arsenal, AC Milan, Juventus, FC Barcelone, Real Madrid et Atlético Madrid… Douze clubs des plus huppés au monde. Ils ont décidé de s’engraisser davantage. Ils se sont ainsi ligués pour créer cette fameuse Super Ligue, dont nul ne veut, à commencer par leurs propres supporters.
En parcourant les chaînes télé, il est dérangeant de voir que cette polémique prime sur d’autres infos encore plus importantes, cruciales… Celles surtout liées à la propagation de la pandémie du Covid-19 et ses variants, ainsi que la vaccination dont les pauvres paient cher l’incapacité de pouvoir se prémunir contre le virus.
La vaccination est un enjeu financier, à n’en pas en douter. C’est devenu aussi un enjeu politique. Triste. D’autant plus triste que ce sont les plus riches qui se permettent le luxe de vacciner leurs populations, ne pensant guère aux autres, c’est-à-dire aux pays pauvres qu’ils avaient colonisés et qui souffrent encore de leur malheureux héritage.
Beaucoup de chefs d’Etat ont tonné contre la création de la Super Ligue. Et ont même brandi des menaces sévères. C’est que le foot rapporte. Aussi bien financièrement que sur le plan de l’image de marque.
Et c’est tant mieux que le sport le plus populaire au monde puisse unir, pour une fois, les dirigeants du monde (les Latino-américains ne se sont pas exprimés- du moins pour le moment).
Les Africains, il est vrai, ne pèsent pas lourd par rapport à une telle décision, qui risque pourtant de priver leurs meilleurs joueurs de rejoindre leur sélection nationale en cas de participation à la fameuse Super Ligue.
Mais attendons de voir la réaction des Latino-Américains quand on leur dira que leurs joueurs sont privés de les représenter en Coupe du monde.
Ce serait la meilleure réplique, que ni l’UEFA, ni la FIFA n’ont jamais pensée, malgré leurs mises en garde. Et cela, ni Florentino Pérez, s’autoproclamant président la Super Ligue, ni ses acolytes, ne le savent. Parce que chez eux (les Latino-Américains), le foot est plus qu’un simple buisiness: un culte.
La Super Ligue est un «blasphème» du foot. No pasarán (ils ne passeront pas).