Les péchés capitaux de Casa Events

Le fiasco qui a accompagné la réouverture, le 3 avril, du stade Mohammed V a choqué l’opinion publique marocaine. Le quotidien Al Akhbar dans son édition du 7 avril est revenu sur ce grand raté dans ses plus infimes détails. Selon Al Akhbar, les tourniquets, appelés encore les hachoirs, n’ont pas fonctionné parce que probablement non testés par la société qui les avait installés. Le jour de la réouverture du complexe Mohammed V, les responsables ont désactivé plusieurs de ces portes dans certaines parties du stade en raison de la foule qui s’amassait et ce, dans l’objectif d’éviter une catastrophe qui résulterait d’un mouvement de foule.

Chasser le naturel il revient au galop. Les toilettes disponibles en nombre restent un éternel problème dans ce stade. Un dysfonctionnement qui a poussé les supporters à utiliser le jet d’eau des pissoirs pour remplir leurs bouteilles et assouvir leur soif. L’autre grand fiasco du stade d’honneur consiste dans le non-respect de la numérotation des sièges. Le stade dispose théoriquement de 45.000 places assises chacune avec un numéro. Mais la promesse du respect des numéros des sièges n’a pas été tenue et la pagaille générale a pris le dessus. Par ailleurs, poursuit Al Akhbar, les nouveaux sièges du stade ne disposent pas de dossiers comme préconisé par les normes de la FIFA, malgré les 150 MDH dépensés pour leur acquisition.

Les personnes à mobilité réduite n’ont pas été épargnées par le stade d’honneur dans sa nouvelle formule. Pourtant, elles se sont déplacées en masse pour suivre la rencontre qui a opposé le WAC à l’AS FAR (1-1), avant qu’on leur annonce que le stade ne dispose pas encore de l’équipement nécessaire pour leur faciliter l’accès aux gradins, et qu’ils étaient invités à dégager manu militari. Enfin, les resquilleurs ont encore un bel avenir devant eux malgré le danger du surnombre qu’ils apportent chaque fois dans les gradins. Citant les responsables de Casa Events, Al Ahdath indique qu’ils ont avoué leur incapacité à endiguer la resquille en raison de l’insuffisance des sièges installés pour compartimenter les différentes parties du stade.