No Belhanda, No party

Ce lundi au stade Al Salam, Younès Belhanda a honoré sa 53ème cape avec les Lions de l’Atlas. Un sacré chiffre qui met en évidence tout le vécu qu'il possède avec la sélection nationale. 9 ans sous les couleurs du Maroc, qui n’ont pas été qu’un long fleuve tranquille.

Tout le monde se rappelle de l’épisode Ziyech. Belhanda avait ouvertement critiqué la position du milieu de l’Ajax qui refusait de venir rejoindre le groupe. Suite à cette sortie, le joueur de 29 ans, est devenu la cible du public marocain qui ne manque pas une occasion pour le huer. 

Devant cette avalanche d’attaques, le sélectionneur des Lions de l’Atlas a pris la défense de son numéro 10. “C’est un joueur doté d’une technique simple et qui fait jouer les autres. Si Belhanda n’a pas été bon en sélection comme il l’est avec son club, c’est certainement parce qu’il n’est pas dans les meilleures dispositions. Je vais lui faire entièrement confiance parce que c’est un garçon qui a un état d’esprit remarquable et je vais le défendre parce que je suis certain qu’il va nous apporter beaucoup plus. À moi de le mettre dans les meilleures dispositions pour qu’il donne le meilleur de lui-même”, avait déclaré le Français.

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Même s'il n'a jamais vraiment été décevant avec l’équipe nationale, l’actuel milieu de Galatasaray a attendu avant de pouvoir pleinement répondre aux attentes et exploiter au mieux toutes ses qualités. Face à la Côte d’Ivoire, vendredi dernier, Belhanda était partout. Travailleur, il n'hésitait pas à aller chercher le porteur du ballon. Et grâce à son physique et sa technique, son apport offensif se faisait tout naturellement, ouvrant même quelques brèches à Ziyech sur le côté. En gros quand Belhanda est au meilleur de sa forme, l'équipe de nationale l'est aussi. La preuve: son absence contre la Namibie a laissé un grand vide dans l’entrejeu marocain et ses remplaçants, Bourabia et Aït Bennasser ont montré qu’ils n’avaient pas les épaules assez larges pour porter le fardeau.

Face aux Sud-Africains, Belhanda a pris les clés du camion vert rouge, malgré lui. Comme lors de ces deux rencontres, Ziyech est passé à côté de son match, obligeant l’Aslanlar (surnom des joueurs de Galatasaray, ndlr) à avancer davantage et suppléer En-Nesyri, complètement esseulé.

D’ailleurs, la première action dangereuse du match est à mettre à son actif. Sur un coup franc tiré par Boussoufa, Belhanda rate de peu l’ouverture du score d’une superbe reprise de volée (19e). 15 minutes plus tard, c’est encore lui qui a failli ouvrir le score, d’un tir des 25 mètres.

Dans les 15 premières minutes de la seconde période, les Bafana Bafana, qui ont certainement pris connaissance du résultat de la Côte d’Ivoire, se sont montrés plus entreprenants. Ils ont investi la moitié de terrain des Lions les obligeant Belhanda à se replier.

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La sortie d’El Ahmadi puis l’entrée de Youssef Aït Bennasser plus physique, à l’heure de jeu, ont donné une certaine stabilité au milieu de terrain marocain, qui a repris petit à petit le contrôle du jeu.

Le pressing des Lions a fini par porter ses fruits dans les derniers instants de la rencontre quand Boussoufa a renvoyé le ballon au fond des filets, et les Sud-Africains chez eux.