Rachat de clubs: les expériences ratées en France

Plusieurs clubs de Ligue 1 ont été récemment rachetés par des actionnaires très puissants et une feuille de route assez ambitieuse. C’est le cas du PSG évidemment, mais aussi l’OM, Monaco ou encore Lille. Sauf que depuis quelques années, d’autres clubs ont fait l’objet d’un rachat raté.
 
 
Dans un article publié ce vendredi 22 septembre sur son site, l’hebdomadaire français France Football propose un retour  sur ces effets d'annonce de clubs qui ont voulu aller beaucoup trop vite.
 
Lens attend encore Ibra
Hafiz Mammadov, un homme d’affaires azéri, était un inconnu en France jusqu’à son rachat du club de Lens. «Nous devons remonter en première division. Nous avons l'ambition d'être les meilleurs, et pour cela, il faut investir, autant qu'il y en a besoin. Si nous sommes capables de faire des coups à la Ibrahimovic ou Falcao sur le mercato? Oui, pourquoi pas? S'il le faut, on le fera», expliquait à la télévision Hafiz Mammadov. Ce dernier a promis aux fans du club de du RCL l’un des meilleurs du monde. Sauf que depuis ces annonces faites il y a quelques années, l’homme d’affaires a disparu des radars alors que le club végète dans le bas du tableau de la Ligue 2. 
 
L’aventure nippone ratée de Grenoble
Le club de Grenoble a été le premier à basculer sous pavillon étranger, en 2004, et se repreneurs étaient japonais. A l'époque, le club évoluait en Ligue 2 et l’objectif était de passer, dans un premier temps, en première division. Une ambition très correcte, sauf que l’équipe dirigeante nippone voulait y aller trop vite: «une victoire dans les dix ans en Ligue des champions», promettaient les actionnaires du club. La montée a été assurée 4 ans plus tard, mais le retour en Ligue 2 s’est fait rapidement, deux saisons plus tard. «Au bord de la faillite, les propriétaires nippons ne trouvent pas de repreneurs et le club dépose son bilan en 2011», rapporte France football.
 
Sedan, le «trop grand» rêve saoudien
Le Prince Fahd ben Khalid Fayçal, 29 ans, et neveu du roi Salman d'Arabie Saoudite a été séduit par le CS Sedan et il avait des projets intéressants pour le club. «C'est un partenariat global, à la fois sportif et industriel. Mon but est de faire grandir le club sur plusieurs plans», avait alors déclaré le nouvel actionnaire du club. Le Saoudien voulait mettre entre 50 et 60 millions dans un vaste projet mêlant tourisme, santé et sportif dans la région. En janvier 2016, dans un reportage de Canal +, le Prince expliquait son ambition de vouloir structurer le club pour rapidement rejoindre l'élite et jouer en Ligue des champions. Quelques mois plus tard, les pétrodollars ont quitté le capitale du club, sans aucune raison apparente.
 
Le Mans, victime de son succès
Il y a aussi le cas du club du Mans et son président trop ambitieux, Henri Legarda. Ce dernier a promis aux fans du club, en 2008, que le Mans figurerait parmi les cinquante meilleurs clubs européens en 2013. Actuellement, le club évolue en National 2. Mais si Henri Legarda, chef d'entreprise dans le BTP, voyait gros pour sa formation, c’est parce que le club a vécu ses seules années en Ligue sous son règne. «Fort d'un projet sportif cohérent, alliant formation et bonnes pioches étrangères, le MUC 72 parvenait à réaliser des bénéfices sur ses ventes de joueurs tout en réussissant, un temps, à les remplacer efficacement», raconte le journaliste. Le président avait initié quelques investissements, comme la construction du nouveau stade ou d'un centre d'entraînement dernier cri. En 2013, le club a connu la mauvaise expérience d’une liquidation judiciaire à cause des dettes qui s’accumulaient.