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Italie: racisme et tensions, le foot italien toujours «ultra»-malade

Romelu Lukaku dénonce les cris racistes en Serie A. © Copyright : DR
Avec les cris racistes dénoncés par Romelu Lukaku mardi soir à Turin, le football italien est rattrapé par son impuissance à endiguer les débordements et tensions dans ses stades où les incidents se sont multipliés ces dernières semaines.

L'international belge de l'Inter Milan a été la cible d'insultes racistes au moment d'égaliser sur penalty, à la fin de la demi-finale aller de Coupe d'Italie contre la Juventus (1-1).

"Big Rom" a été exclu juste après, averti une seconde fois après avoir célébré ce but face à la tribune des supporters turinois, le doigt sur la bouche.

Roc Nation Sports International, l'agence qui gère sa communication, a assuré que Lukaku n'avait pas voulu provoquer les supporters adverses avec ce geste, avec lequel il avait "déjà célébré des buts" auparavant.

"Romelu mérite des excuses de la Juventus (...). Les autorités italiennes doivent se servir de cette opportunité pour lutter contre le racisme, plutôt que de sanctionner la victime", a-t-elle indiqué dans un communiqué.

Sur une vidéo diffusée par des médias italiens, on entend des cris racistes de la part de supporters juventini.

L'Inter Milan a exprimé sa "solidarité" avec sa star.

La Juventus, dans un communiqué, a indiqué que, "comme toujours, elle collabore avec les forces de l'ordre pour identifier les responsables des gestes et cris racistes" de mardi soir.

Lazio condamnée 
La Ligue de Serie A a condamné l'épisode et assuré que "les clubs sauront identifier les coupables, les excluant à vie de leurs stades". Le ministre italien des Sports, Andrea Abodi, et la Fédération belge ont aussi appelé à combattre le racisme sur Twitter.

L'Italie ne découvre pas le racisme dans les stades avec cet énième incident, survenu dans une enceinte où le gardien français de l'AC Milan Mike Maignan avait été injurié en septembre 2021. Mais cet épisode survient dans un contexte tendu avec la multiplication d'incidents impliquant des tifosi.

Mardi, la Lazio Rome et l'AS Rome ont été sanctionnées pour des comportements de leurs supporters: chants antisémites pendant le derby de la capitale en mars concernant les Laziali, slogans injurieux dimanche lors d'un match de championnat pour les Giallorossi.

La Lazio a écopé de la fermeture de son secteur réservé aux "ultras", sanction toutefois assortie de sursis en raison de la "collaboration" du club avec les autorités pour identifier les coupables.

Connu pour accueillir une frange de tifosi néo-fascistes, le club a déjà joué un match sans ses "ultras" en janvier, après des cris racistes de certains de ses tifosi contre les joueurs noirs de Lecce Samuel Umtiti et Lameck Banda.

Tensions à Naples 
La Roma a écopé d'une amende de 8.000 euros, sanction légère grâce au geste de son entraîneur José Mourinho: ce dernier est en effet intervenu pour faire cesser les cris de supporters traitant de "gitan" son holomogue de la Sampdoria, le Serbe Dejan Stankovic.

"Mourinho a donné une leçon, elle devrait maintenant seulement être suivie", a jugé mercredi la Gazzetta dello Sport dans un éditorial, regrettant que les acteurs de Serie A, "préfèrent le plus souvent baisser la tête et fermer les yeux".

A ces incidents s'ajoutent des tensions régulières entre supporters.

Après de violents heurts sur une autoroute, début janvier, les tifosi de la Roma et de Naples ont ainsi été interdits de suivre leurs équipes en déplacement pendant deux mois, jusqu'à la mi-mars.

A Naples, malgré les airs de fête en ville en raison du scudetto quasiment en poche, des tensions ont été aussi été visibles dimanche avant le choc contre Milan.

Des "ultras" napolitains ont protesté avant le match, notamment contre le prix des places en Ligue des champions. Pendant la rencontre, une partie d'entre eux est restée silencieuse et des tensions ont eu lieu avec d'autres supporters du club, selon les médias.

"Ce ne sont pas de vrais supporters, ce sont des délinquants à qui on permet d'aller au stade", a tonné mardi le président de Naples Aurelio De Laurentiis.

Par Le360 (avec AFP)

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