On peut donc être exclu de la plus importante compétition de clubs en Afrique pour des faits de hooliganisme, et se faire réintégrer quelques jours plus tard. C'est le miracle réussi par Al Ismaily qui a fait appel de la décision de la CAF, et obtenu gain de cause.
Dans son communiqué officiel, la Confédération africaine de football reprend le rapport du match Al Ismaily- Club Africain qui stipule que les supporters égyptiens "ont jeté en permanence des pierres et des bouteilles d'eau sur l'arbitre assistant et l'équipe visiteuse". Ce qui a conduit à l'arrêt de la rencontre et, conformément au règlement de la Ligue des Champions, à l'élimination d'Al Ismaily.
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Mais dans ses conclusions, la CAF prétend que pour entériner cette décision, il "devrait y avoir une invasion du terrain ou une agression contre l'équipe visiteuse".
Le terrain n'a pas été envahi certes mais les jets de pierre et de bouteilles à l'encontre de l'équipe visiteuse figurent bien dans le rapport des officiels, dixit la CAF elle-même. Alors comment la Confédération africaine de football peut-elle considérer que l'agression des visiteurs n'est pas établie? Mystère...
Quoi qu'il en soit, l'instance qui gère le football africain a choisi contre toute logique de réintégrer un club qu'elle a éliminé de la Ligue des Champions pour des faits graves. Al Ismaily jouera donc demain la 3e journée du groupe C face aux Algériens du CS Constantine, comme si rien ne s'était passé. Ubuesque.
À 4 mois de la Coupe d'Afrique des Nations en Égypte, c'est un très mauvais signal envoyé par la CAF.