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Wydad – Espérance de Tunis, ça suffit!

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Le meilleur moyen d’oublier un titre perdu est d’en gagner un nouveau. La motivation est là. C’est le meilleur cadeau que le Wydad puisse offrir à son magnifique public.

Il y a très exactement un an, le Wydad de Casablanca perdait son titre africain à Radès, après le scandale du match retour face à l’Espérance de Tunis. Inutile de revenir sur le détail de cette affaire qui a fait le tour du continent noir. Le Wydad a multiplié les recours, en vain. C’est un scandale et une injustice.

Mais à un moment ou à un autre, il faudra tourner la page et passer à autre chose!

Nous sommes en 2020, la CAF ne va pas faire rejouer la finale retour de l’édition 2019. C’est dur à accepter mais il le faut pourtant!

La possibilité de déclarer le Wydad vainqueur est également proche du zéro. Parce qu’il y a le match aller (1-1 à Casablanca), qui donne un avantage à l’Espérance de Tunis pour le but marqué à l’extérieur. L’annulation du retour aboutirait dans le meilleur des cas (pour le Wydad) à une non attribution du titre.

Mais, sérieusement, qui oserait retirer un titre déjà attribué… et fêté?

Des scandales et des injustices, il y en a eu par le passé. Rappelons-nous la célèbre «main de dieu» de Maradona, en 1986, qui a éliminé l’Angleterre en quart de finale du Mondial mexicain. Tout le monde a vu cette main, même l’arbitre du match après coup. Scandale, injustice! Mais le résultat n’a pas été annulé et le match n’a pas été rejoué.

Revenons au continent africain et rappelons-nous du match Tunisie – Guinée équatoriale (quart de finale de la CAN 2015), quand l’arbitre a «inventé» un pénalty pour le pays hôte de la CAN, lui permettant d’égaliser à la dernière minute avant d’éliminer la Tunisie. Ça s’appelle l’arbitrage maison. Et ça veut dire désigner des arbitres complaisants, accorder des buts ou des pénalties inexistants, fermer les yeux sur des attentats commis contre les meilleurs joueurs adverses, etc.

Et puis, soyons honnêtes, rappelons-nous aussi les scandales de l’arbitrage maison qui ont pu bénéficier à des clubs marocains. Prenons un exemple. En 1989, la finale aller de la Champion’s League a tourné à l’avantage du Raja de Casablanca aux dépens du Mouloudia d’Oran. 1-0, à l’issue d’un match terne avec un but qui n’aurait jamais du être accordé, le ballon de Salif Diagne n’ayant clairement pas franchi la ligne.

Cette année-là, le Raja n’a pas volé son titre africain, puisqu’il a gagné à l’issue d’une séance héroïque de tirs au but lors du match retour à Oran. Mais l’erreur d’arbitrage du match aller a bien pesé sur l’issue de la double confrontation…

Aujourd’hui, avec l’apparition de la VAR, l’arbitrage maison atteint des degrés inimaginables. C’est ce qu’on a vu avec la fameuse finale de l’année dernière: un but «normal» refusé au Wydad, une VAR qui (comme par hasard) ne fonctionne pas, et une commission qui juge que le club marocain a abandonné le match alors qu’il n’en est rien. Scandaleux sur toute la ligne.

Mais attention: si le but avait été accordé et si le match était allé à son bout, peut-être que le Wydad l’aurait gagné… Ou perdu, ne l’oublions pas. 

La moralité de tout cela? Il faut relativiser.

Nous l’avons dit plus haut. Le Wydad, qui a changé plusieurs fois d’entraîneur depuis la finale du scandale, doit se concentrer sur le terrain. L’édition 2020 de la Champion’s League, si elle connait son terme, peut très bien sourire aux Rouges puisqu’ils sont qualifiés pour la demi-finale. Il faudrait qu’ils puissent se préparer dans la sérénité, qu’ils remobilisent leurs troupes.

Le meilleur moyen d’oublier un titre perdu est d’en gagner un nouveau. La motivation est là. C’est le meilleur cadeau que le Wydad puisse offrir à son magnifique public.

Quant à la bataille juridique que les dirigeants mènent depuis un an, et qu’ils ont eu raison d’engager, elle finira bien un jour. Entre nous, le plus tôt sera le mieux!

Et que les dirigeants du Wydad se rassurent. Ils ont déjà remporté une petite victoire. Grâce à leurs efforts, et dans les suites du scandale de Radès, la CAF a enfin accepté de faire jouer les finales en «one shot», un match unique, sur terrain neutre. Au moins, cela réduira les injustices liées à l’arbitrage maison.

Par Footix marocain

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2 commentaires /

  • CHENKO
    Le 01 Jun. 2020 à 22h02
    Bien que je n’ai jamais été injurieux, je suis sûr que mon commentaire ci-dessus, ne va pas être publier !

    Je suis Rajaoui et donc habituer à être victime de l’arbitrage ! Seulement le Raja arrive à exploser l’espérance de Tunis sur place, avec ou sans l’arbitrage, en Tunisie et même ailleurs !
    En plus d’être honnête, il faut surtout être courageux ! C’est bien de signaler l’exemple du Raja et un match qui a lieu en 1989 ? Seulement il faut être courageux à fond et parler des nombreux avantages accordés par l’arbitrage et dont le Widad a bien profiter et qui a même permet au rouge de remporter carrément plus d’un titre………………. Vidéos à votre disposition

    Au plaisir de vos observations et commentaires !

    Chenko
  • Farid
    Le 01 Jun. 2020 à 10h55
    C'est effectivement une victoire de faire un seul match pour la finale en terrain neutre à l'image de ce que fait l'Europe. Une autre victoire serait de "chasser" définitivement Égyptiens et Tunisiens des instances du football. Osons le dire, c'est là le problème. Ces deux pays ont des pratiques peu sportives que ce soit pour recevoir les équipes adverses ou que ce soit pour l’honnêteté dans la gestion du football quand ils sont à l'organisation ou à la décision. Quand ce n'est pas eux ce sont des gens qui sont sous leur "autorité". Le nettoyage du football africain passe aussi par là. Un bout de chemin est fait mais on n'est pas à l'abri d'un retour en arrière.
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