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C1: Lyon ou City, à qui le redoutable honneur d'affronter le Bayern?

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Qui de Lyon ou de Manchester aura le redoutable honneur de défier les Munichois qui ont balayé le Barça 8 à 2 vendredi? L'Olympique lyonnais vise un exploit contre Manchester City samedi à Lisbonne (19h00 GMT) pour une place en demi-finale de Ligue des champions.

La formule du "Final 8", où tout se joue sur un match, a déjà livré des scénarios surprenants, comme le Paris SG renversant dans les dernières minutes l'Atalanta Bergame (2-1), la qualification du RB Leipzig, novice à ce niveau, et la démonstration historique des Munichois contre le FC Barcelone de Lionel Messi.

Mais voir l'OL éliminer Manchester City demande des efforts d'imagination supplémentaires, tant l'écart semble énorme entre le club français et l'un des favoris au titre européen entraîné par Pep Guardiola.

Lyon avait bien brillé lors de ses dernières confrontations contre City, en phase de poules en 2018, avec un succès de prestige en Angleterre (2-1) et un nul chez lui (2-2). Des résultats qui ont montré à l'OL qu'aucun "match n'était perdu d'avance", selon l'entraîneur de l'OL Rudi Garcia.

City revigoré
Mais Manchester City paraît encore plus fort qu'il y a deux ans, revigoré par sa qualification contre le Real Madrid de Zinédine Zidane au tour précédent.

Certes, l'équipe, entraînée par Pep Guardiola qui fut le coach du Bayern Munich de 2013 à 2016 (trois  Bundesliga remportées) n'a jamais franchi les quarts de la C1 depuis son arrivée en 2016, mais elle a néanmoins manifestement atteint un pic de forme avant d'aller au Portugal.

L'interruption de trois mois provoquée par la pandémie n'a pas bouleversé sa dynamique: les "Citizens" ont même terminé en tête du classement post-"restart", en même temps que leur maître à jouer Kevin de Bruyne bouclait sa meilleure saison sur le plan statistique (13 buts, 20 passes décisives).

La décision du Tribunal arbitral du sport (TAS), en juillet, de lever sa suspension de deux ans de toutes compétitions européennes, en raison de manquements aux règles du fair-play financier, a aussi libéré le club d'une chape de plomb.

Pour autant Pep Guardiola veut garder la tête froide. "C'est important d'avoir battu le roi de la compétition (le Real, en 8es). Mais sur un match, tout peut arriver. Nous ne sommes pas les favoris (du tournoi)", affirme ainsi le technicien catalan. "Aujourd'hui commence une compétition différente", prévient Guardiola, qui rêve de retrouvailles avec son ancien club.

Lyon a faim 
Paradoxalement L'Olympique Lyonnais aime ce genre de situation. "Nous ne sommes pas le Petit Poucet. Si nous en sommes là, c'est parce que nous faisons partie des huit meilleures équipes d'Europe cette saison", assure l'attaquant Karl Toko-Ekambi. Autre raison qui les distingue d'un Petit Poucet: les Lyonnais ont beaucoup à perdre.

Certes, la qualification au tour précédent contre la Juventus de Cristiano Ronaldo leur a permis de retrouver les quarts, dix ans après leur dernière participation. Mais tout l'édifice bâti sur cet exploit menace de s'écrouler.

Après un exercice de Ligue 1 décevant, et une défaite en finale de la Coupe de la Ligue, Lyon doit être sacré à Lisbonne pour éviter le tremblement de terre, sportif et économique, que provoquerait une saison sans compétition européenne, la première depuis 1996-97.

La holding qui chapeaute le club, dont les dirigeants ont estimé à 100 millions d'euros le manque à gagner causé par la crise du Covid-19, a enregistré l'an passé un chiffre d'affaires record grâce à la Ligue des champions, génératrice de droits TV supplémentaires.

Sans C1, le vide guette les Lyonnais, qui ont pris leurs quartiers portugais dans la station balnéaire de Caiscais, près de la "Bouche de l'Enfer", où les vagues de l'océan Atlantique se fracassent sur les rochers.

Battre l'une des meilleures équipes du continent, puis le grand favori bavarois en demi-finale, avant un éventuel triomphe en finale contre le PSG ou Leipzig: la route vers le salut s'annonce extrême... mais l'OL n'est jamais aussi fort que lorsqu'il est au pied des falaises.

"Avoir éliminé la Juventus nous a donné plus de confiance. L'appétit vient en mangeant. On a envie de rester longtemps à Lisbonne", a assuré Rudi Garcia.

Par Le360 (avec AFP)

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