C1: Paris SG-Manchester United, retrouvailles électriques

Le PSG peut-il gagner la C1 ? En exorcisant des années d'échecs et de "remontadas" subies, l'épopée estivale à Lisbonne devait avoir apporté une réponse claire à cette question qui revient en boucle depuis l'arrivée de l'actuel propriétaire qatarien en 2011.

"On va travailler la saison prochaine pour gagner la Ligue des champions parce que c'est notre objectif", a assuré le président parisien Nasser Al-Khelaïfi, après la défaite en finale face au Bayern (1-0). "On y croit plus qu'avant."

Cette fois, c'est la bonne... sauf que la rentrée ratée, entre cas de Covid-19, défaites et blessures, a convoqué de nouveau les doutes, à l'aube de la 13e campagne du club en C1.

Pis, début octobre, le "clash" entre le directeur sportif Leonardo et l'entraîneur Thomas Tuchel, qui estimait qu'il n'était pas possible de tenir les mêmes objectifs élevés sans renforts, a mis au jour une ligne de fracture au sein du club.

Les arrivées tardives de Danilo Pereira, Moise Kean et Rafinha ont colmaté ces brèches. "Maintenant, on peut avancer", a glissé le technicien allemand. Reste à trouver un ciment puissant pour solidifier une équipe pas encore prête: Manchester United tombe à point nommé.

Enfin une victoire référence ? 

Le choc face aux "Red Devils", l'adversaire le plus redoutable de son groupe avec le RB Leipzig, en dira long sur la capacité du PSG à atteindre le Graal, tout comme sa belle victoire contre le Real Madrid (3-0) en septembre 2019, dans le même contexte, avait été prémonitoire des succès qui ont suivi.

Cette affiche déterminera aussi la tonalité pour la suite du calendrier, avant deux déplacements en deux semaines, à Istanbul contre le Basaksehir puis en Allemagne.

S'ils ont marqué dix buts sur leur deux dernières sorties en Championnat de France, les Parisiens cherchent encore à battre un adversaire de référence. Leur seul choc joué jusque-là, contre Marseille le 13 septembre, s'était terminé par une défaite embarrassante (1-0) dans une ambiance détestable.

A l'heure du couvre-feu, c'est bien une ambiance de "Clasico" qui entoure cette affiche, avec ses plaies mal cicatrisées et ses envies de revanche. La dernière visite des Mancuniens dans la capitale, en mars 2019 pour un 8e retour de C1, a été vécue comme un traumatisme par les Rouge et Bleu, éliminés chez eux (3-1) après avoir pourtant gagné l'aller à Old Trafford (2-0).

"Si des joueurs veulent se motiver en prenant ce match comme une revanche pour faire un bon match, ils peuvent le faire", a lancé le capitaine Marquinhos après le tirage au sort. Pêle-mêle, Neymar, blessé à l'époque, Presnel Kimpembé, auteur de la main qui avait conduit au penalty de l'élimination dans les arrêts de jeu, et Kylian Mbappé, impuissant face à David de Gea, ont un historique à effacer.

Cavani de retour 

"C'est sûr que ce sera un match à regarder, attendu par tout le monde. Parce que vu l'histoire du dernier match contre le PSG, et bien sûr le transfert d'Edinson, je pense que ce sera un match à voir et très intéressant", a estimé la star mancunienne Paul Pogba.

Comme si le contentieux ne suffisait pas, Manchester s'est renforcé en fin de mercato avec le meilleur buteur de l'histoire du PSG, l'Uruguayen Edinson Cavani, parti libre de la capitale fin juin, sans adieux.

Après sa quatorzaine, le buteur a débuté dimanche l'entraînement avec ses nouveaux coéquipiers et pourrait jouer ses premières minutes comme "Red Devil" dans son jardin du Parc des princes.

Il pourrait être utile à son entraîneur Ole Gunnar Solskjaer qui, malgré l'énorme potentiel offensif de son équipe avec Marcus Rashford, Anthony Martial et Bruno Fernandes, cherche encore à marquer son territoire, deux semaines après la rouste reçue à domicile en championnat contre Tottenham (6-1).

Si Angel di Maria, suspendu en L1, est de retour, le PSG devra aussi composer avec les incertitudes concernant Mauro Icardi, Marquinhos, Marco Verratti et Leandro Paredes, blessés.

Beaucoup de questions entourent ces deux géants pas encore prêts. Mardi soir, ils auront leurs premières réponses.