Filinfo

Foot

Au tour de la RSB

Des joueurs de la Renaissance Sportive de Berkane. © Copyright : DR
La Renaissance sportive de Berkane est aujourd'hui un animal blessé, passé en quelques semaines de l'état de grâce à celui du doute. 

Vous êtes Berkani et vous avez envie de faire le tour complet de la ville sans avoir à poser une seule fois le pied sur le frein, de stationner sans qu’un gilet jaune ne vienne vous soutirer quelques dirhams, de faire vos courses sans faire la queue aux caisses. Bref, vous rêvez de faire toutes ces choses, assez simples au demeurant, mais qui sont malheureusement interdites et inaccessibles au commun des mortels urbains. L’occasion va enfin vous être donnée d’assouvir tous ces fantasmes, ce vendredi 28 mai, entre 17 heures et 19 heures. Pendant deux bonnes heures vous serez seul au monde. Rassurez-vous, les autorités n’ont pas instauré de nouvelles mesures sanitaires. La raison est toute simple: la Renaissance de Berkane dispute la première Supercoupe africaine de son histoire, à Doha. 

Les vainqueurs de la dernière édition de la Coupe de la Confédération africaine de football affrontent le géant égyptien d’Al Ahly, détenteur de la Ligue des Champions. Sur le papier, les Cairotes, avec leurs 9 Ligues des Champions, leurs 4 Coupes d’Afrique des vainqueurs de coupes, leur coupe de la Confédération et leurs 6 Supercoupes, partent largement favoris contre une RSB inexpérimentée, qui vient à peine de découvrir les compétitions africaines. À cela s’ajoute son début de saison catastrophique, marqué par des éliminations précoces en Coupe de la CAF et en Coupe du Trône, ainsi qu’une décevante onzième place en championnat. 

Le club de l’Oriental a également changé d’entraîneur en cours de route. Il s’est séparé de Tarik Sektioui et nommé Juan Pedro Benali. Un choix qui n’a pas vraiment porté ses fruits. 

Il ne reste donc aux Oranges que cette Supercoupe pour redresser la barre, retrouver l'envie et le goût de la gagne. Oublier donc ces défaites à répétition, tourner la page et accepter la fin du rêve... C'est ce à quoi devront s'atteler les joueurs de la RSB pour offrir au Maroc un cinquième titre dans cette compétition. 

Le Raja l’a fait à deux reprises en 2000 et en 2019, le MAS de Fès en 2012 et le Wydad en 2018. Et comme la Renaissance, ils ne partaient pas toujours favoris, contre des clubs comme l’Espérance de Tunis et le TP Mazembe.

La RSB est aujourd'hui un animal blessé, passé en quelques semaines de l'état de grâce à celui du doute, mais ne dit-on pas que les grandes équipes se transcendent dans l’adversité? Les Iajour, El Aziz et autres Hadraf ont l’occasion de nous le prouver. Leur tour est arrivé!

Par Adil Azeroual

Tags /


à lire aussi /


Commenter cet article
Oups ! il semble que votre name soit incorrect
Oups ! il semble que votre e-mail soit incorrect
Oups ! il semble que votre commentaire est vide

Oups ! Erreur de valider votre commentaire

Votre commentaire est en attente de modération

Filinfo

Retrouvez-nous