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Le boss, c’est Saïss

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Les Lions de l’Atlas ont un patron, même si on ne le dit pas assez. Il s’appelle Romain Saïss et il sort d’une saison magnifique en club.

Si vous voulez savoir quel est le Lion de l’Atlas qui a traversé cette saison bien particulière sur un nuage, ne cherchez pas très loin. C’est Romain Saïss. Il fait une saison taille patron à Wolverhampton, septième de Premier League mais toujours en course pour une qualification en Champion’s League ou en Europa League.

Saïss n’est pas une star. Il évolue à un poste (défenseur central ou milieu défensif) où les exploits ne sont pas des buts marqués mais évités. On ne le remarque pas pour ses dribbles mais pour ses tacles, ses courses, son positionnement, son rôle tactique.

Dans le jargon du foot, il correspond à un joueur de l’ombre. Un soldat. Un joueur peu médiatique.

Ceux qui suivent le championnat d’Angleterre, qui est très physique, savent que ce profil de joueur est le préféré des entraîneurs mais aussi du public. Parce qu’il donne tout sur le terrain. Il ne triche pas et joue d’une manière sobre, sans fioritures.

Quand il n’était pas blessé ou suspendu, il a démarré pratiquement tous les matchs de Wolverhampton. Et il les a finis. Ce qui est rare. Ça veut dire que son entraîneur ne le sort presque jamais. Pourquoi? Parce qu’il est indispensable à l’équilibre de son équipe.

Que son équipe ait un avantage à défendre ou un retard à combler, Saïss finit les matchs. Parce qu’il peut apporter cet équilibre nécessaire à l’équipe qui attaque, et cette assurance nécessaire à l’équipe qui défend.

Difficile, dans ces conditions, de se priver d’un tel joueur dans son onze-type, ou de le remplacer en cours de match. Parce qu’il est capable de s’adapter et de glisser entre le milieu et la défense, selon les besoins du match.

Saïss est aussi un garçon régulier, constant, qui assure et rassure. Et qui n’arrête pas de progresser. Sa carrière en dit long sur son mental de battant, pour ne pas dire de combattant.

Jugez-en. Romain n’a été révélé que sur le tard. Il a longtemps évolué dans les divisions amateurs et n’a découvert le football d’élite en France, où il est né, qu’à l’âge de 25 ans. Mais il a suffi d’une saison à Angers, en Ligue 1, pour le révéler au grand jour.

A l’été 2016, on parlait d’un intérêt du FC Barcelone (oui, oui, le Barça). Ce n’était pas une blague, même si l’opération ne se réalisa jamais. Saïss partit alors pour Wolverhampton en Championship (deuxième division anglaise) et là aussi il cartonna. Il finit dans l’équipe-type de la saison et le club accéda en Premier League.

Au lieu de rejoindre un club huppé avec un gros contrat, pour cirer le banc, Saïss a donc choisi un club moins clinquant, mais où il était sûr de jouer et de progresser. Choix payant.

Quatre années plus tard, Romain Saïss est l’un des meilleurs joueurs de Wolverhampton, avec lequel il a même découvert l’Europa League européenne. Avec le même bonheur.

Le garçon a eu à peu près la même trajectoire en sélection. Appelé une première fois par Rachid Taoussi en 2012 (quelques minutes de jeu puis au revoir et merci) mais oublié depuis, il a attendu l’arrivée d'Hervé Renard en 2016 pour s’installer et devenir un taulier des Lions de l’Atlas.

Patience, humilité, sobriété, travail. Voilà la recette de ce garçon revenu de loin, qui affiche désormais 30 ans au compteur, et qui apparait comme le vrai trait d’union entre les anciens et les jeunes, depuis que Vahid Halilhodzic a pris le relais de Renard.

C’est un boss, en défense ou au milieu. Son jeu de tête, sa technique, sa «propreté» (il commet très peu de fautes et ne prend pas beaucoup de cartons), mais aussi son expérience et son vécu international font de lui ce leader naturel que les Lions cherchent depuis le départ des Benatia, Boussoufa ou Ahmadi.

C’est avec lui que les Hakimi, Harit ou Mendyl peuvent progresser. C’est avec un relais comme lui que le message de Vahid, très porté sur la discipline et le collectif, peut passer.

Je garde le meilleur pour la fin. Chaque fois que les Lions de l’Atlas ont été portés par un grand (par la taille et le talent) défenseur ou milieu de terrain, ils sont allés loin. Vivement la suite alors, mais avec Romain Ghanem Saïss en boss.

Par Footix marocain

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