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Le football arabo-africain, une promesse qui s’affirme

Les Lions de l'Atlas après la qualification en demi-finale de la Coupe du monde 2022. © Copyright : DR
Le parcours des Lions de l’Atlas a marqué les esprits de tout un chacun dans le monde entier et pour longtemps.

S’il y a un domaine d’activité dans lequel le monde arabo-africain est en train d’améliorer son classement mondial, c’est bien le football.

D’abord en organisant avec brio des compétitions d’envergure. La Coupe du monde du Qatar restera dans l’esprit de beaucoup de spectateurs comme «l’une des plus belles de l’histoire», selon les propres dires de M. Gianni Infantino, le président en exercice de la FIFA, et ce malgré un acharnement médiatique sans précédent. Le Maroc, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, l’Algérie, le Cameroun ont également montré des capacités organisationnelles pour des événements sportifs internationaux, saluées par les plus grands responsables du football mondial, même si pour certains organisateurs la complaisance était de mise. 
  
Ce classement s’améliore aussi par les brillants résultats des équipes nationales africaines et arabes, ainsi que par les performances des clubs.

Le parcours des Lions de l’Atlas a marqué les esprits de tout un chacun dans le monde entier et pour longtemps. Être présent en demi-finale de la Coupe du monde, c’est un exploit titanesque qui permet de briser un plafond de verre, à travers lequel vont probablement se faufiler d’autres nations africaines et arabes dans un proche avenir. Le Maroc n’a pas brillé tout seul, le Sénégal s’est qualifié en 1/8 de finale, le Cameroun a battu le Brésil en phase de groupe, la Tunisie a battu la France –future finaliste– et l’Arabie Saoudite a battu l’Argentine de Messi, future Championne du Monde.

Les clubs arabo-africains emboîtent le pas à Al Hilal de Ryad, qui s’est brillamment qualifié en finale de la FIFA Club World Cup qui se déroule au Maroc en battant le Champion d’Amérique du Sud, Flamengo. Al Ahly du Caire, bien qu’éliminé en demi-finale face au Real Madrid, a fait forte impression et jouera ce samedi pour une place sur le podium, largement à sa portée au regard de ce que l’on a eu l’occasion de constater. En ce qui concerne le WAC, Champion d’Afrique en titre, il n’a été éliminé qu’aux tirs au but au terme d’un match maîtrisé par les Rouges 75% du temps.

Sans être exagérément optimiste, on peut pronostiquer dans un avenir proche, 8 à 10 ans maximum, la présence d’une nation ou d’un club arabo-africain au sommet du football mondial.

Bien entendu, il faut maintenir le trend actuel et investir en formation et en équipements, la priorité du moment c’est la construction de complexes d’entraînements, à l’instar du Complexe Mohammed VI de Maâmoura. C’est plus important que les stades, même si ces derniers sont plus présentables et spectaculaires, parce qu’il s’agit de bien se former et se préparer aux défis du futur proche. 

La volonté est là, les moyens sont alloués, les compétences arrivent, ce qui manque à plusieurs pays, c’est l’indépendance vis-à-vis d’un pouvoir politique gourmand et impatient.

C’est le cas des pays en manque de légitimité populaire. Leurs dirigeants veulent des résultats immédiats pour se les approprier et surfer sur la joie populaire qui en résulte.

Enfin, cette tendance à l’amélioration du football arabo-africain concerne aussi les joueurs. Sadio Mané, Mohamed Salah, Ryad Mahrez, Achraf Hakimi, Yassine Bounou et Sofyan Amrabat sont déjà considérés comme des vedettes du football mondial, d’autres frappent à la porte et on peut raisonnablement penser qu’ils seront des candidats sérieux au Ballon d’Or très bientôt.

Le parcours d’Al Hilal et celui d’Al Ahly au cours de cette Coupe du monde des clubs au Maroc ne fait que confirmer la tendance.

Leur présence à ce stade ne constitue pas une surprise pour ceux qui suivent l’actualité du Mundialito. Ils s’étaient déjà qualifiés aux demi-finales de la précédente édition qui s’est déroulée à Dubaï, aux Émirats arabes unis. Le plafond de verre a été brisé bien avant par le TP Mazembe du Congo, finaliste en 2010 et par le Raja de Casablanca, finaliste en 2013.

La prochaine étape est proche, la création d’une Super League africaine va faire sauter d’autres verrous. Annoncée depuis 2019, elle devrait débuter en août 2023. Elle regroupera les plus grands clubs du continent, avec des moyens financiers sans commune mesure avec ceux actuellement disponibles.

La professionnalisation du football africain est en marche, celle du football arabe l’avait précédée, le tout en prévision de bonnes nouvelles pour cette vaste région, longtemps à l’ombre, mais plus pour longtemps. C’est prometteur et encourageant!

Par Larbi Bargach

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