Le sulfureux CV du nouveau directeur sportif du WAC

Paul Put reprend du service trois mois après son limogeage de la sélection guinéenne, suite à l'élimination au 2e tour de la Coupe d'Afrique des Nations 2019. Le Belge de 63 ans a été désigné, lundi, directeur sportif du Wydad de Casablanca. Un nouveau poste donc pour celui qui a qualifié le Burkina Faso à la finale de la CAN 2013 mais qui a vu, dans la foulée, son nom associé à quelques affaires de corruption. 

Ses expériences

Paul Put est un ancien footballeur belge devenu ensuite entraîneur. Il a d'abord commencé par diriger des clubs belges de deuxième division, tels KSC Lokeren et K Lierse SK entre autres. En 2008, il entame une carrière en Afrique, sélectionneur de la Gambie de 2008 à 2011 puis du Burkina Faso de mars 2012 à février 2015.

En juin 2015, il signe un contrat d'un an à la tête de la sélection jordanienne avant de retourner sur le continent africain. Il prend ensuite les commandes de l'USM Alger (2016-2017) du Kenya (2017-2018) et enfin de la Guinée, sa dernière expérience. 

Condamné pour corruption 

Le nom de Paul Put est associé à une affaire des matchs truqués qui a pollué le championnat belge de 2004 à 2006. Cerveau présumé de cette entreprise de corruption, l'homme d’Affaire chinois, Zheyun Yea a très vite disparu dans la nature, ne laissant aucune trace. Il a fallu10 ans pour que l’instruction soit bouclée.

Dans le box des accusés, figurait Paul Put, entraîneur à l’époque des faits du club belge Lierse SK. En 2014, il est condamné à deux ans de prison avec sursis. Les juges ont estimé que l'entraîneur belge avait permis à l'homme d'affaires chinois de corrompre des joueurs de son équipe, alors que le club était en difficultés financières. D'abord radié à vie du football belge, Put verra sa condamnation réduite à 3 ans de suspension.

Banni à vie en Guinée

Après la CAN 2019, Paul Put a été limogé et radié à vie de toute activité liée au football guinéen pour là encore des accusations de corruption. Selon la fédération locale, il a "enfreint l'article 21 (corruption)" de son code d'éthique, sans donner plus de précisions sur les faits qui lui sont reprochés. Le Belge, qui nie ces accusations, a également écopé d'une amende de 100.000 euros.

Paul Put connaît bien le Wydad. Il a affronté les Rouges en demi-finales de la Ligue des champions 2017, quand il était sur le banc des Algériens de l'USM. Une édition remportée, pour rappel, par le club casablancais aux dépens d'Al Ahly d'Égypte.