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Lions de l’Atlas, attention à ne pas tout gâcher

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Avant d’affronter l’Afrique du Sud, le moral des troupes oscille entre la sérénité due à un excellent classement FIFA (24ème) et les doutes accumulées depuis quelques matchs.

Cette année 2022 restera dans nos mémoires. Parce que le foot marocain a été à la fête et comme jamais, surtout en clubs. En sélection, le Maroc sera présent au Mondial pour la deuxième fois de suite, et ce n’est que la deuxième fois de son histoire qu’il réussit la passe de deux (après le «doublé» 1994-1998).

Cette qualification, disons-le aujourd’hui à tête reposée, c’était la moindre des choses. Le Maroc a eu la chance de jouer pratiquement toute la phase de groupe à domicile, et il a hérité de la sélection la moins bling-bling en barrage (la RDC). La sélection marocaine a tout simplement honoré son rang (24ème mondial) par rapport à des adversaires théoriquement à sa portée.

Et si la campagne de la CAN du Cameroun a été une déception, c’est surtout par rapport aux espoirs soulevés après un premier tour réussi. Les Lions ont fini cinquièmes, après avoir été éliminés aux quarts. Est-ce la place qui devait leur revenir sur le papier? Pour le savoir, il suffit de consulter le nouveau classement FIFA. Là, on voit que le Maroc arrive désormais 2ème juste derrière le Sénégal, et surtout devant le Nigéria et l’Egypte.

Finir 5ème quand on a le potentiel sportif pour finir 2ème, ce n’est pas catastrophique mais décevant. Il y avait de la place pour faire mieux. Vahid pourra nous sortir toutes les explications du monde, rien n’y changera. Les chiffres sont têtus.

Il faut l’admettre et bien digérer la pilule avant de passer à autre chose. Parce que le temps presse. Jeudi prochain, les Lions joueront leur premier match éliminatoire pour la prochaine CAN, qui aura lieu en 2023. L’adversaire s’appelle l’Afrique du Sud, ancienne bête noire des Lions, qui reste un adversaire redoutable.

Là, il faudra assurer. Ce match sera un test au moins aussi sérieux que celui du récent match amical disputé aux Etats-Unis (0-3). Une déroute. Beaucoup de choses ont été dites et écrites à propos de ce match. Il y a eu des vérités et, disons-le, pas mal de «conneries» (excusez le terme).

A la décharge des Lions, il faut rappeler que ce match comptait pour du beurre. Et que l’adversaire occupe le 15ème rang mondial, plusieurs étages au-dessus du Maroc. Mais l’écart de 3 buts fait mal, surtout que Bono a multiplié les arrêts réflexes. Autrement dit, le Maroc aurait pu rentrer avec une valise encore plus pleine de son voyage à Cincinnati.

L’excuse du long voyage et de la fin de saison est complètement bidon. Face à un adversaire théoriquement supérieur, les Marocains ont péché dans les deux surfaces. Offensivement, ils ont manqué de réussite malgré une poignée de situations intéressantes dont un pénalty raté. Défensivement, ils ont bu la tasse. Et c’est surtout cela qui a paru inquiétant.

Le dispositif proposé par Vahid, avec une défense à trois et deux pistons, n’a pas fonctionné. On ne le répétera jamais assez, mais un Massina à gauche n’a rien d’un piston. Il n’a ni le coffre ni la technique, et sa capacité à répéter les courses est faible. C’est un problème récurrent. Au lieu de s’entêter dans cette configuration, Vahid ferait mieux de mettre Massina sur le banc ou de changer de système. A moins, bien sûr, qu’il n’attende le retour de Mazraoui, voire Attiat Allah, pour commencer à développer du jeu dans le couloir gauche, éternel parent pauvre de la sélection.

Au milieu, le retour de Taarabt n’a pas été heureux. Le joueur de Benfica sort d’une saison pleine, mais dans un rôle de pointe basse derrière des joueurs rapides et techniques. En sélection, il a fait doublon avec Amrabat, et la paire a ressemblé à une passoire. C’est cette association défaillante qui a ouvert des boulevards devant le virevoltant Pulisic et mis à mal Saïss et Aguerd, qui se sont retrouvés trop souvent dans des situations de un contre un. On a même vu le capitaine Saïss péter un câble, ce qui ne lui arrive pour ainsi dire jamais.

La déroute américaine reste la vérité d’un match, et amical qui plus est. Il n’y a pas le feu, nous dira-t-on. Certes. Mais le Maroc est pratiquement rentré dans le compte-à-rebours qui le sépare du Mondial. Où il s’agira d’affronter des adversaires de valeur égale ou supérieure. Des adversaires plus forts encore que les Etats-Unis, plus rapides, avec plusieurs joueurs capables de faire la différence en un contre un. Avec les éliminatoires de la CAN qui sont déjà là, Vahid ne dispose pas de beaucoup de temps pour effectuer de nouveaux réglages. La base de joueurs sélectionnables est là. Il faudra prendre les meilleurs, arrêter de s’entêter avec des «bidouillages» (comme Massina en piston gauche), et régler le cas de certains joueurs qui trainent leur spleen en sélection (cas de Youssef En-Nesyri ou de Rahimi, voire Taarabt et Samy Mmaee, dont l’utilisation est frustrante).

N’est-ce pas, coach Vahid?

Par Footix marocain

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