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Maroc-Espagne: les points forts des Lions de l'Atlas, selon Sky Sports

Les Lions de l'Atlas qualifiés pour les huitièmes de finale de la Coupe du Monde. © Copyright : AFP
L'avant-dernière bataille des huitièmes de finale de la Coupe du monde 2022 aura lieu ce mardi après-midi au stade Education City d’Al Rayyan, où les Lions de l’Atlas affronteront la Roja espagnole. Une rencontre cruciale pour les deux équipes, mais au terme de laquelle le Maroc pourra s’imposer, selon Sky Sports.

«Le Maroc a cumulé sept points des phases de groupes (d’un match nul et vierge contre la Croatie, et deux victoires contre la Belgique (2-0) et du Canada (2-1), NDLR.), alors qu’il ne dispute les huitièmes de finale de la Coupe du monde que pour la deuxième fois de son histoire», écrit Sky Sports dans son article intitulé «Le Maroc prêt pour les huitièmes de finale contre l'Espagne: pourquoi le Qatar a été la Coupe du monde des Lions de l'Atlas jusqu'à présent» et mis en ligne ce mardi 6 décembre 2022.

Estimant que le match contre le Maroc constituera une «épreuve sévère» pour l’équipe nationale espagnole, le média spécialisé en sport a fait appel à la journaliste sportive primée, Usher Komugisha, pour discuter des chances du Maroc de se qualifier pour les huitièmes de finale. Cette dernière revient ainsi sur les atouts qui font des Lions de l’Atlas un «adversaire coriace» pour les Espagnols.

Regragui, un «bon manager des Hommes»
Arrivé en tête de l’équipe il y a à peine quatre mois (en août 2022), Walid Regragui a déjà pu laisser son empreinte en tant que coach. Si ce jeune entraîneur a pu faire ses preuves au cours de cette Coupe du monde, c’est en grande partie grâce au travail qu’il a fait avec les membres de sa team et qui a marqué les esprits.

Ce «bon manager des hommes» a ainsi pu fédérer les membres de l’équipe autour d’une vision unique et créer une nouvelle alchimie entre eux. «Contre le Canada, à la fin du match, les joueurs l'ont soulevé dans les airs et il y a eu une si bonne ambiance que nous n'avons pas vue sous Vahid Halilhodzic», souligne Usher Komugisha.

Un autre avantage qui a permis à Regragui de porter la performance de la sélection marocaine à de nouveaux niveaux est son origine marocaine, en plus de son lien de proximité avec les différents joueurs, ainsi que le fait qu’il partage beaucoup de points en commun avec eux.

«Walid Regragui est un ancien international marocain. Il connaît la culture du pays et il sait ce qu'il faut pour gagner», ajoute la même source, notant que «quand on considère la Coupe du monde dans toute son histoire, aucun entraîneur étranger ne l'a remportée avec une nation depuis sa création en 1930. Avoir quelqu'un qui comprend la culture du pays - dans le cas des cinq nations africaines - cela a fait une énorme différence».

Une équipe «dynamique» et bien organisée
Avec une équipe «très dynamique» comportant des joueurs provenant des plus grandes équipes d’Europe et jouissant de hautes compétences, l’analyste sportive estime que le Maroc a de grandes chances de se qualifier, pour la première fois dans son histoire, aux quarts de finale du Mondial.

«Le pas-clé qu'il (Regragui) a fait après sa nomination a été de faire renaître Hakim Ziyech de ses cendres», indique-t-elle soulignant que «lorsque Regragui a été nommé, il a dit au joueur qu'il (Ziyech) était au centre de ses plans, et cela a été essentiel pour le parcours du Maroc à la Coupe du monde».

Si Regragui a accordé une importance particulière à Ziyech, il ne compte, tout de même pas uniquement sur lui. L’entraîneur, indique l’experte, dispose d’une sélection de joueurs de haut niveau. «Ils ont Youssef En-Nesyri devant, qui est le premier joueur marocain à marquer dans deux Coupes du monde différentes», ajoute-t-il.

Par ailleurs, en disposant d’un joueur comme Achraf Hakimi, l’équipe nationale marocaine ne s’offre pas uniquement de la «compétence» et du «talent», mais aussi «la mentalité qui accompagne le fait d'avoir un joueur du Paris Saint-Germain», note Usher Komugisha dans cette interview accordée à Sky Sports.
Un autre élément phare de la sélection marocaine, selon cette experte est son gardien de but, Yassine Bounou, qui est «le gardien numéro 1 de Séville, et il a été élu meilleur gardien de LaLiga».

Bien que ce soit un énorme avantage d’avoir des joueurs ayant une grande expérience et d’énormes compétences, cela reste insuffisant. D’après Usher Komugisha, c’est la rigueur tactique et l’harmonie de l’équipe qui fait sa force : «Défensivement, ils sont très organisés et solides. C'est très difficile de marquer contre le Maroc».

Des infrastructures porteuses de talents
«Le succès du Maroc ne vient pas du ciel», affirme la journaliste, indiquant que le pays a fait d’énormes investissements, notamment au niveau des infrastructures. «Ce que nous voyons avec le Maroc est une récompense pour son investissement dans les installations. C'est toujours un gros problème en Afrique où les fédérations ne comprennent pas qu'il faut des terrains et des académies, des entraîneurs et des installations modernes pour se développer et améliorer le niveau des équipes nationales», indique-t-elle.

Le Maroc a «construit le complexe Mohammed VI à Maamoura couvrant près de 30 hectares avec un investissement global de 65,4 millions de dollars. Les travaux ont été achevés sur une période de trois ans», rappelle-t-elle aussi.

Et de poursuivre : «Le processus de réflexion derrière cela est que s'ils ont des joueurs comme Hakimi et Ziyech venant respectivement du PSG et de Chelsea, ils doivent se sentir chez eux lorsqu'ils viennent s'entraîner avec l’équipe nationale. Les installations doivent être les mêmes, sinon meilleures».

«Le Maroc joue à domicile»
Un autre avantage qui consolide les chances des Lions de l’Atlas est qu’ils jouent dans un pays arabe, estime l’experte. «Le Maroc est une équipe arabe, donc jouer au Qatar signifie qu'ils sont chez eux. Ils ont joué ici en Coupe arabe en décembre dernier avec des joueurs locaux et ont atteint les demi-finales. Cela met en évidence le fait qu'ils se sentent chez eux».

Par ailleurs, les protégés de Walid Regragui jouent entourés de supporters marocains. «Vous devez considérer alors qu'il y a tellement de Marocains qui vivent au Qatar et que le Roi Mohammed VI a mis plusieurs avions à la disposition des supporters pour faire le déplacement à Qatar, sans oublier qu’on subventionné le prix des billets pour que les fans puissent venir voir le tournoi», explique Usher Komugisha.

«Si vous entrez dans le stade lors des trois matches de groupes du Maroc, l'ambiance est semblable à celle de Casablanca ou Rabat. Vous pouvez mettre les supporters marocains à cette Coupe du monde aux côtés de l'Argentine et du Mexique. Leur soutien a été intense et cela a vraiment aidé l'équipe», conclut-elle.​

Par Lina Ibriz

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