Prêt à "mourir sur le terrain", Fayçal Fajr donne le ton

Au cœur d'une grosse polémique récemment en sélection après le départ d'Abdezarrak Hamdallah, Fayçal Fajr semble être concentré et motivé à quelques jours du premier match du Maroc à la Coupe d'Afrique des Nations. Lors d'un long entretien avec France Football, le milieu de terrain de 30 ans fait part de ses ambitions à l'occasion du grand tournoi continental.

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Interrogé sur l'objectif des Lions de l'Atlas pour cette CAN, Fajr s'est montré confiant, tout en assurant que le Maroc possède un groupe cabable d'aller le plus loin possible. “J'ai envie de dire que les gens jouent pour l'amour de leur pays. Ils sont prêts à mourir. Je parle pour mon cas à moi. Je suis prêt à mourir sur le terrain pour mon pays. La rage est en moi et je l'aurai toujours. Et c'est encore pire quand je porte le maillot du Maroc. Il y a un truc qui me transcende et qui me rend encore plus fort”, a-t-il déclaré.

À quelques jours du 1er match face à la Namibie, le joueur du Stade Malherbe de Caen vise haut: “On va tout faire pour emmener le Maroc le plus loin possible. Je n'ai pas envie de dire demi-finales ou quarts de finale, c'est bidon. Si je te dis quarts, on va dire "pourquoi pas la finale ?" Je ne suis pas con : j'ai envie d'aller en finale. Avec tout le respect que j'ai pour toutes les équipes africaines, le Maroc a son mot à dire”. 

Fayçal Fajr a également évoqué la finale de 2004 en Tunisie. Selon lui, cette édition restera à jamais gravée dans la mémoire des Marocains. Mais cela fait 15 ans que le Maroc n'a pas brillé, se contentant de participations très timides. À ce sujet, l'ancien joueur de Getafe n'a aucune explication à livrer. “Si j'avais l'explication, je la donnerais. Mais là, c'est le moment. C'est à nous d'être solidaires, tous ensemble, tous les Marocains. Et je sais qu'on l'est. Mais il faut l'être encore plus. Après, c'est nous qui jouons sur le terrain. Depuis trois ans, ça avance très bien”, a-t-il lâché. 

Si lors de la dernière édition qui a eu lieu au Gabon en 2017, les hommes d'Hervé Renard ont atteint les quarts de finale, Fajr en veut plus pour cette génération de joueurs: “Ça ne peut être qu'une progression. Avec la possibilité de se projeter, d'avoir d'autres objectifs, d'autres envies, d'autres ambitions. Au Gabon, tu fais une bonne CAN, tu vas en quarts de finale malgré des absences importantes, et tu es déçu parce que tu penses mériter de passer face à l'Égypte. Ensuite, tu vas à la Coupe du monde, tu fais bonne figure mais tu as cette déception du premier match (NDLR : défaite 0-1 face à l'Iran). Et là, (pour la CAN 2019), tu as un autre joker pas, pas pour effacer, mais bonifier, confirmer ce qu'on a fait depuis l'arrivée d'Hervé Renard”, a conclu Fajr.

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