Raja: d'une crise à l'autre

Dette énorme, joueurs et staffs impayés, finances totalement dans le rouge, le Raja est dans une situation particulièrement inquiétante. Une crise sans précédent qui dure depuis plus de cinq ans.

Pour la première fois, l’économie est un enjeu clé au club. Avec un stade d’honneur à huis-clos sans ses nombreux supporters rajaouis, impossible de gagner de l’argent. Certes, l’absence du public a eu un impact important en matière de recettes, mais il serait trop réducteur de penser que la situation actuelle ne serait liée qu’à ce problème.

De plus, la masse salariale qui pèse gros pour un club déjà fragilisé. Exemple: Metouali et Hafidi coûtent, eux seulement, au Raja 10 millions de dirhams par an, sans parler des litiges en cours, dont celui de M’hamed Fakhir ( 5 millions de dirhams).

Preuve de la gravité de la situation: le club est aujourd’hui incapable de s’offrir un avion privé pour un déplacement en Zambie. Sans la cotisation de ses adhérents, le Raja allait se taper le périlleux déplacement effectué par le Tihad Athletic Sport.

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Le vestiaire se fissure
C’est un secret de polichinelles: les choses ne vont pas bien dans le vestiaire des Verts. En tout cas, il ne respire pas la joie de vivre en ce moment. Les tensions sont de plus en plus fortes entre les joueurs qui se seraient en plusieurs clans. 

L’absence du capitaine Mouhsine Metouali lors des derniers matchs pourrait justifier l’attitude de certains joueurs, qui restent d’ailleurs focalisés sur leur situation personnelle avec de nombreuses fins de contrat à gérer.

Le manque de leader est criant et le chantier semble donc grand pour Jamal Sellami.

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Jamal Sellami: démission ou licenciement?
Ce dernier est d'ailleurs dans une situation peu enviable: le moindre faux pas lui coûterait sa place sur le banc. Si en coulisses, rien n’aurait encore été préparé pour un changement de coach, Jamal Sellami est plus critiqué que jamais.

Les raisons sont connues: Résultats insatisfaisants, mauvaise gestion de l’effectif, élimination précoce en Ligue des champions…à toutes ces critiques s’ajoute la grande difficulté dans le jeu, quasiment inexistant d’ailleurs.

Depuis le début de cette saison, Sellami se montre dans l’incapacité de dresser un onze-type qui tient la route. S’il a le mérite de donner beaucoup de temps de jeu aux jeunes du club, son principe de rotation systématique ne semble pas fonctionner. Bien au contraire, il prive le club d’avoir une équipe qui maintient la densité, l’homogénéité et le confort dans le jeu.

Toutefois, Jamal Sellami reste le directeur du jeu de son équipe, en l’absence d’un directeur technique, dont le principal rôle est d’encadrer et évaluer le coach.

Toujours est-il que Sellami n’a encore jamais été dans une situation aussi inconfortable depuis qu’il est arrivé en novembre 2019. Son départ ne serait plus qu’une question de temps.

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Rien n’est joué!
Deuxième du championnat, toujours dans la compétition en Coupe de la CAF, la situation sportive du club n’apparait pourtant pas aussi catastrophique que le mot “crise” peut le laisser présager.

Et c’est en effet la gênante élimination en Ligue des champions qui n’a pas été du goût des supporters, qui sont à bout de nerfs. Seule la Coupe Mohammed VI, tant attendue, pourrait redresser une équipe aux abois. Mais tout reste envisageable: le meilleur comme le pire.