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Walid, on t’aime!

Walid Regragui, sélectionneur des Lions de l'Atlas © Copyright : DR
On a tendance à parler souvent d’Achraf Hakimi, de Sofiane Boufal, de Yassine Bounou, à juste titre d’ailleurs. Mais on oublie peut-être aussi souvent le chef d’orchestre qu’est Walid Regragui.

«Demain, on va être solides, on va essayer de poser des problèmes et de rendre fière l’Afrique, puisqu’on la représente. Le plus important aujourd’hui, c’est que l’Afrique passe les poules. On doit prouver qu’on est capables de passer. Ça passe par un état d’esprit européen».

En quelques mots, le sélectionneur des Lions de l’Atlas a défini le principe de la loi universelle du football: l’efficacité. Une méthode que les Africains n’ont jamais voulu, ou pu, adopter. Pourtant, cela fait des années, et des Coupes du monde, qu'on leur rabâche la leçon, qu'on leur prescrit le même traitement. Toujours en vain.

Avant le coup d’envoi du Mondial qatari, les observateurs faisaient mine de croire en une divine surprise venue du continent noir. Parfois par naïveté, le plus souvent par complaisance. Mais aujourd’hui, après une semaine de compétition, l'évidence s'impose. Les 5 sélections africaines présentes ont connu des fortunes diverses. La Tunisie a tenu en échec le Danemark avant de sombrer contre l’Australie, pourtant son match le plus facile. Le Cameroun a perdu contre les Sud-coréens, pourtant à leur portée. Le Ghana, pourtant courageux, a chuté contre le Portugal de Cristiano Ronaldo.

En gros, ces trois équipes n’ont pas été à la hauteur des espérances qu'on a bien voulu placer en elles. Qu'ont-elles montré? Quelques étincelles, un semblant d'efficacité, un petit zeste de spectacle, et pas grand-chose au final, en tout cas rien à célébrer.

Seul le Sénégal et le Maroc semblent être assez costauds et disciplinés tactiquement pour rivaliser avec les «favoris». Les Lions de la Teranga ont certes perdu naïvement contre les Pays-Bas, mais se sont ressaisis contre le Qatar. De leur côté, les Lions de l’Atlas ont arraché un nul inespéré contre les vice-champions du monde croates grâce à la maturité tactique des joueurs qui évoluent dans les plus grands clubs d’Europe, mais pas seulement.

On a tendance à parler souvent d’Achraf Hakimi, de Hakim Ziyech, de Yassine Bounou, à juste titre d’ailleurs. Mais on oublie peut-être aussi souvent le chef d’orchestre qu’est Walid Regragui. Il n’a peut-être ni la popularité et le charisme d’un Hervé Renard, ni le statut d’autorité suprême de Vahid Halilhodzic. Mais voilà: depuis trois mois, cet homme-là nous prouve à chaque sortie des Lions de l’Atlas qu’on a eu tort de douter de lui.

Ses qualités de meneur d'hommes, de leader et sa notoire proximité avec ses joueurs (hérités de son passé de joueur et d'entraîneur de clubs), ont complètement changé l’état d’esprit des Lions, longtemps critiqués pour leur faible niveau avec la sélection.

Et rien que pour ça, que l’on soit Wydadis, Rajaouis, Fussistes, Berkanis ou Faristes, et quel que soit le résultat contre la Belgique, on voudrait lui dire: «Walid, on t’aime!».

Par Adil Azeroual

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