Filinfo

Tennis

Wimbledon: stop ou encore pour Serena Williams?

La joueuse de tennis américaine Serena Williams, le 24 janvier 2020 à Melbourne. © Copyright : AFP
"J'ai eu le cœur brisé de devoir abandonner": Serena Williams n'a pas eu la sortie espérée à Wimbledon où, en quête d'un 24e titre record en Grand Chelem, elle a abandonné mardi sur blessure et en pleurs au premier tour.

Après une telle désillusion et à bientôt 39 ans, la reverra-t-on sur le gazon londonien ou sur tout autre Majeur?

Son dernier trophée en Grand Chelem remonte désormais à quatre ans et demi, début 2017 en Australie. Elle a depuis échoué quatre fois en finale depuis (Wimbledon 2018 et 2019, et US Open 2018 et 2019). Avec l'âge et des centres d'intérêts qui divergent du tennis de haut niveau (sa fille Olympia née en septembre 2017, sa ligne de vêtements lancée en 2018), sa tâche est de plus en plus compliquée surtout face à des joueuses de moins en moins impressionnées.

"Le tableau féminin est extrêmement fourni. Il faut vraiment s'affirmer maintenant. Il n'y a plus aucun match qui soit une victoire assurée. Quelle que soit l'adversaire, il faut être prête. Tout le monde a travaillé très dur pour être là", soulignait-elle à la veille du début de Wimbledon cette année où elle rêvait d'un 8e sacre.

Même son adversaire mardi, la Bélarusse Aliaksandra Sasnovich, classée 100e mondiale, éprouvait -officiellement- plus de regrets que de satisfaction après sa qualification tronquée par l'abandon de la reine Serena à 3-3 dans la première manche.

"Bien sûr j'étais prête à jouer à 100%. J'étais prête mentalement, stratégiquement, physiquement. Et en entrant sur le court, je pensais à profiter du tennis et de l'ambiance", a-t-elle déclaré en soulignant que pour elle, c'était "une chance de jouer contre Serena" qui s'est terminée en "triste histoire".

Merci la technologie 

Car l'Américaine a quitté le court en pleurs, blessée à la jambe droite. Une nouvelle blessure qui s'ajoute aux nombreux pépins de santé rencontrés dans sa carrière et qu'elle avait su surmonter... avec quelques années en moins et une envie de jouer et de gagner plus débordantes que ces derniers temps.

"Je pense que l'on peut jouer plus longtemps de nos jours, notamment grâce à la technologie, expliquait-elle avant Wimbledon. La façon dont on aborde le jeu, la récupération, la façon dont sont faites nos chaussures et notre équipement. Je pense que la technologie a été très importante pour nous permettre à Roger (Federer qui aura 40 ans en août) et moi de jouer si longtemps."

Mais depuis qu'elle a atteint le plus haut niveau, à la fin des années 1990 (!), Serena est soumise non seulement à la pression physique de son jeu ultra puissant qui a longtemps écrasé ses adversaires, mais également à une pression psychologique monstrueuse en tant que joueuse à battre.

"Je suis Serena" 

Dans un premier temps, cette pression "m'a rendue meilleure", a-t-elle expliqué.

"Depuis que j'ai gagné l'US Open 1999 (son premier titre du Grand Chelem, ndlr), j'ai une cible dans le dos. Quand les joueuses m'affrontent avec tant de combativité à chaque tournoi, chaque match, on devient plus fort", a-t-elle analysé.

La déception d'une défaite est en outre décuplée lors de l'élimination de la joueuse qui l'avait battue.

"C'est difficile mentalement quand une joueuse vous bat et est ensuite éliminée dès le tour suivant... presque à chaque fois. Mais au bout du compte, c'est pour ça que je suis Serena", a-t-elle souligné.

Pour gérer toutes les composantes de sa vie et de sa carrière, la cadette des soeurs Williams a depuis des années adapté son calendrier de tournois.

"Je ne pense pas que j'aurais pu jouer si longtemps si j'avais joué toutes les semaines, a-t-elle estimé. Mais d'un autre côté, en gagnant beaucoup, on joue beaucoup..."

Désormais, elle joue beaucoup moins. Depuis son dernier titre à Auckland en janvier 2020, Williams n'a participé qu'à onze tournois avec pour meilleur résultat ses demi-finales à l'US Open 2020 et à l'Open d'Australie 2021.

Elle qui n'avait abandonné qu'une fois en plein match d'un tournoi du Grand Chelem (au 3e tour à Wimbledon en 1998) depuis le début de sa carrière en 1995, trouvera-t-elle les ressources pour surmonter la terrible désillusion londonienne avant le début de l'US Open le 30 août?

Par Le360 (avec AFP)

Tags /


à lire aussi /


Commenter cet article
Oups ! il semble que votre name soit incorrect
Oups ! il semble que votre e-mail soit incorrect
Oups ! il semble que votre commentaire est vide

Oups ! Erreur de valider votre commentaire

Votre commentaire est en attente de modération

Filinfo

Retrouvez-nous