Tahar Ben Jelloun, de la plume au pinceau

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La galerie Tindouf présente, pour la première fois au Maroc, les oeuvres picturales inédites de l’écrivain renommé Tahar Ben Jelloun.

Le 22/03/2014 à 10h24

La galerie Tindouf présente, pour la première fois au Maroc, les oeuvres picturales inédites de l’écrivain renommé Tahar Ben Jelloun dont la première exposition a connu un immense succès en Italie, à Rome, au Musée San Salvatore in Lauro. Tahar Ben Jelloun exposera ensuite à la Villa Piccolo, à Palerme, où ses œuvres recevront le même enthousiaste accueil. Aujourd’hui, c’est la galerie Tindouf qui propose de nous faire découvrir les dernières œuvres de l’artiste dont nous pourrons admirer le pinceau après nous être délectés de sa plume. L’exposition aura lieu du 26 avril au 15 mai et promet de belles surprises au public.

Confession de Tahar Ben Jelloun"Drôle d’idée de mettre de la couleur sur les paysages de la vie, sur la beauté ou la douleur du monde.Je ne peins pas ce que je vois, mais ce que j’imagine.J’invente des papillons immenses qui n’existent nulle part. Je les charge de taches de couleurs soyeuses et insondables, insolentes et spirituelles.Je dessine des marabouts qui voguent sur les flots du rêve.Des fruits éclatés, où les arbres sont des éclairs, où le ciel se penche sur la mer se confondant avec le miroir infidèle.Je dessine des portes au lieu de les ouvrir.Je me souviens des saints dans leur sommeil éternel et je dépose des éclats de lumière sur les murs.Le soleil et la lune sont des oiseaux bleus ou noirs aux ailes déployées dans un ciel d’une blancheur irréelle.Dans mes livres je traque les solitudes.

Dans mes toiles je chante la multitude heureuse.Ainsi des jardins et prairies voyagent pour retarder et décourager le chagrin".

Tahar Ben Jelloun parle ainsi de son rapport poétique à la peinture. Et ses nouvelles oeuvres sont, écrit Aziz Daki, "plus aériennes, davantages lyriques. A l'instar de ce marabout blanc qui tangue, comme un bateau ivre, sur les crêtes et les creux d'un Océan et de bleu".

Par Bouthaina Azami
Le 22/03/2014 à 10h24