Ciment: un espoir de sauver l’exercice 2017

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Revue de presseKiosque360. Les opérateurs du ciment retiennent leur souffle.Tant que les pluies font défaut, les ventes se maintiennent. Il ne leur reste plus que 2,7 millions de tonnes à écouler pour égaler les ventes de 2016.

Le 29/11/2017 à 01h13

Le bonheur des uns fait le malheur des autres. Dans son édition du jour, L’Economiste constate que le retard des pluies est bénéfique aux opérateurs du secteur, qui espèrent pouvoir sauver leur année. Leur objectif: réaliser au moins les volumes de 2016, soit l’équivalent de 14,15 millions de tonnes. Il leur reste, comme l’annonce le quotidien, près de 2,7 millions de tonnes à écouler sur les deux prochains mois, étant donné que les ventes à fin octobre se sont situées à près de 11,4 millions de tonnes. Sauf qu’ils sont tributaires de la conjoncture. Si le retard des pluies se maintient, l’objectif sera facilement réalisable car «l’absence d’intempéries rend la période propice pour l'avancement des chantiers de construction», puisque la demande s’intensifie. Les commandes auraient même explosé pour les membres de l’Association marocaine de l’industrie du béton, comme le remarque L’Economiste.

Ceci dit, quelques menaces persistent. Outre l’avènement de la pluie et de la fête de l'Aïd Al Mawlid qui pourraient entraver le redressement des ventes, c’est la perspective d’introduction, dans la Loi de Finances 2018, de mesures portant sur les terrains non bâtis, qui commence déjà à freiner les cessions de terrains à bâtir et à inquièter les opérateurs du ciment. En effet, cela risquerait d’impacter fortement les ventes puisque, dans la nouvelle loi, la cession de terrains non bâtis serait taxée à 20%, quelque soit la durée de détention.

En attendant, la consommation de ciment continue de stagner (+0,29%) à 1,32 million en tonnes alors que le volume global consommé (près de 11,4 millions de tonnes) est en baisse de 3,7%. C’est évidemment la région de Casablanca-Settat qui consomme le plus avec 294.313 tonnes, suivie de Tanger-Tétouan-Al Houceima (179.407 tonnes) et Rabat-Salé-Kénitra (173.430 tonnes), reléguée à la troisième position. A l’inverse, la région de Dakhla-Oued Dahab a absorbé le plus faible tonnage, soit 7.327 tonnes (+63,67%). 

Par Rachid Al Arbi
Le 29/11/2017 à 01h13