L’assurance à l’export ne séduit pas les opérateurs

DR

Revue de presseKiosque360. L’assurance à l’export peine à décoller. Plusieurs professionnels estiment que c’est parce qu’il n’y a pas de matière assurable. Toutefois, ils appellent à plus de mobilisation pour vulgariser ce type d’assurance auprès des PME.

Le 17/03/2017 à 00h58

C’est un segment qui peine à se faire une place. Un constat inquiétant au moment où les entreprises misent sur l’export vers de nouveaux marchés, notamment l’Afrique subsaharienne, estime La Vie Eco dans sa publication de ce vendredi 17 mars. Notons qu’en 2015, les primes émises par les trois opérateurs qui proposent encore ce service à ce jour n’ont guère franchi la barre des 38 MDH.

D’après les statistiques de la Société marocaine d’assurance des exportations (Smaex), le taux de croissance moyen des primes était de 14,1% pour la période 2006-2010, contre 0,7% pour les exercices de 2001 à 2005. L’assurance à l’export peine à décoller, reconnaît Youssef Douieb, directeur commercial d’Euler Hermès Acmar, cité par le journal. Il ajoute que ce segment ne suscite pas d’engouement auprès des opérateurs parce qu’il n’y a pas de matière assurable.

En effet, il faut savoir que les opérateurs des gros secteurs exportateurs ne se couvrent généralement pas parce qu’ils travaillent avec de grands donneurs d’ordre mondiaux dont le profil de risque ne nécessite pas d’assurance. Les opérations sont souvent réalisées dans le cadre de contrats bien ficelés, note l’hebdomadaire, ajoutant que ce qui est assuré aujourd’hui concerne la chimie, un peu de textile, des expéditions de l’agro-alimentaire et quelques produits pharmaceutiques.

La profession explique que les exportations réelles représentent près du tiers des exportations totales (le reste n’est que de la sous-traitance), ce qui fait que lorsqu’on déduit les phosphates, les nouveaux métiers et les opérations commerciales des multinationales, les exportations assurables constituent une niche. Les opérateurs pratiquent aussi d’autres moyens qui annulent le risque de défaut comme le crédit documentaire, le virement et la remise documentaire.

Selon La Vie Eco, la situation actuelle de ce segment trouve aussi son explication dans le caractère sporadique et ponctuel des opérations à l’export réalisées par les entreprises, en particulier les PME. Il faut dire aussi que la complexité de l’assurance à l’export ne facilite pas sa vulgarisation auprès des PME.

L’hebdomadaire souligne que les professionnels s’accordent tous à dire que, pour développer le marché, un effort de simplification de ce produit doit être fait, notamment pour les PME. Le journal estime aussi que le business peut se développer si le réseau bancaire est mis à contribution au niveau de la distribution.

Par Ismail Benbaba
Le 17/03/2017 à 00h58