L’ONCF choisit des financements islamiques pour son TGV

Le360

Revue de presseKiosque360. La Banque islamique de financement vient d’accorder à l’ONCF un prêt d'un montant de 1,23 milliard de dirhams. Ce crédit entre dans le cadre d’un contrat Istisnaâ, l’un des produits phares de la finance islamique. Une opération qui n’a jamais été actée jusque-là au Maroc.

Le 10/03/2017 à 21h07

C’est une première nationale! L’Office national des chemins de fer (ONCF) vient de signer un accord de financement auprès de la Banque islamique de développement (BID) d’un montant de 101,5 millions de dollars, soit l’équivalent de 1,23 milliard de dirhams. Ce prêt rentre dans le cadre d’un contrat Istisnaâ, l’un des produits phares de la finance islamique dédiés aux entreprises. Le contrat de prêt concerne la construction de plusieurs gares TGV (Train à grande vitesse). C’est ce que rapporte le quotidien Assabah, dans son édition de fin de semaine.

D’après le journal, le ministre des Finances a déjà donné son aval pour accorder une garantie d’État à l’institution de financement internationale, la BID. C’est la première fois qu’un établissement public marocain a recours à un financement alternatif de type Istisnaâ. Il faut noter, par ailleurs, que ce produit concerne le financement d’une opération qui porte sur la «fabrication» ou la «transformation» de biens.

Dans un cadre contractuel, une des deux parties -banques ou clients- livre un bien, fabriqué ou transformé, et l’autre partie en assure le paiement. C’est une sorte de variante d’un autre produit islamique, Salam, à ceci près que l’objet de la transaction ne porte pas sur la livraison, mais sur le bien fabriqué.

Pour rappel, le gouvernement a déjà opéré une opération sur le marché des Sukuks (l’équivalent des obligations dans la finance islamique).

Assabah précise par ailleurs que sur le marché international, l’encours des financements islamiques devrait augmenter de manière exponentielle au cours des cinq prochaines années pour atteindre 2 milliards de dollars. Cette embellie est due, notamment, au franc succès que connaissent les banques islamiques dans le monde et l’intérêt croissant qu’affiche la clientèle bancaire vis-à-vis de ses produits.

Par Mouna Qacimi
Le 10/03/2017 à 21h07