Prix des carburants: pourquoi la hausse?

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Revue de presseKiosque360. Le Maroc a instauré, depuis le mois de décembre, le système de libéralisation des prix des carburants. Une situation qui pourrait donner lieu à une vraie guerre des prix. Explications.

Le 18/05/2015 à 08h31

A quelques mois de la mise en place du système d’homologation des prix entre l’Etat et les pétroliers, les prix des carburants connaissent des hausses ces derniers mois. Le quotidien l’Economiste daté du 18 mai prévient que cette hausse pourrait continuer et atteindre des sommets. Adil Zyiadi, président du Groupement des pétroliers marocains (GPM), explique que tout cela est une conséquence de la situation instable dans la région et chez quelques producteurs de pétrole.

Depuis que le Maroc a instauré le système d’indexation il y a de cela deux ans, les prix à la pompe sont soumis aux fluctuations du cours international du pétrole. D’ailleurs, ce dernier a progressé de 12% (67 dollars sur la place londonienne) depuis le mois de janvier où il valait 48 dollars seulement. C’est durant cette période que le gouvernement avait pris la décision de décompenser complètement les hydrocarbures et de mettre en place la libéralisation des prix.

Par ailleurs, le journal estime que ce ne sont pas les seules raisons de ces augmentations récurrentes. Il existerait un enjeu relatif aux stocks chez les gérants de stations-service qui essaient de garder de la matière en attendant les augmentations des prix communiquées par l’Etat. Une source du secteur pétrolier, citée dans les colonnes du quotidien, estime que pour éviter cette problématique, l’Etat aurait dû mettre en place un régulateur afin que la libéralisation soit correctement mise en œuvre. Sinon, la spéculation chez les stations-service pourrait faire son entrée dans un secteur assez important. Une situation alarmante, d’autant plus que les pétroliers ont pratiquement tous soumis à gestion leurs stations à d’autres prestataires. On pourrait ainsi s’attendre à une guerre des prix entre les pompistes. 

Par Karim Belmoudden
Le 18/05/2015 à 08h31