Sondage: les industriels dépriment

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Revue de presseKiosque360. Selon une enquête du Centre marocain de conjoncture, les chefs d'entreprises sont pessimistes concernant la croissance en 2016. Les détails.

Le 23/02/2016 à 02h01

Consommation, demande étrangère, coût de la main-d'oeuvre, fiscalité, coût de l'énergie et des matières premières… Voilà, en gros, les composantes qui ont tiré la croissance vers le bas, rapporte L'Economiste dans son édition du 23 février. Et, cette fois, ce constat n'émane pas d'un organisme international mais du Centre marocain de conjoncture (CMC) qui vient de rendre publique une enquête sur les perspectives de croissance du Maroc, en 2016.

Réalisé au cours du dernier trimestre de l'exercice précédent, le sondage relève le pessimisme des industriels. Ainsi, 8 chefs d'entreprises sur 10 considèrent que la croissance, en 2016, sera faible comparativement à l'année passée.

Selon la dernière livraison du CMC, la croissance devrait être limitée à 1,2%.Le scénario catastrophe édité par le CMC a été essentiellement motivé par une pluviométrie quasi-inexistante. En effet, le retard des pluies alimente les pronostics les plus inquiétants, selon l'enquête. Le cadre prévisionnel pour cette année se présente ainsi en rupture avec les tendances haussières précédentes. D'après 67% des opérateurs questionnés, les configurations prévisionnelles de la croissance en 2016 sont influencées négativement par la pluviométrie.

Les conditions des marchés intérieurs auraient un impact moyennement favorable pour 43,5% et favorable pour 30,4% des chefs d'entreprises.Petite note d'optimisme pour les investissements publics. Leur contribution à la croissance est considérée comme moyennement favorable pour 47,8% et favorable pour 28,3% des chefs d'entreprises. La demande étrangère est perçue comme favorable à la croissance par 28,3%, et moyennement favorable par 37% d'entre eux.

Enfin, les chefs d'entreprises expriment une certaine satisfaction en faveur de la décompensation (63% des sondés), des objectifs de réduction des déficits budgétaires (52,2% des sondés) et de réduction du déficit externe budgétaire (3,5% des sondés).

Par Sanae El Asrawi
Le 23/02/2016 à 02h01