Côte d’Ivoire: les sukuks pour diversifier les sources de financement

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Revue de presseL’Etat ivoirien veut diversifier ses sources de financement. Selon le directeur général du Trésor, Adama Koné, il est désormais primordial d’élargir l’assiette des investisseurs à ceux de la finance islamique à travers les sukuks.

Le 17/12/2015 à 16h57

C’est abidjan.net qui revient sur cette note publiée par le Trésor Public de Côte d’Ivoire. Ainsi, le site d’information rappelle d’abord que l’Etat a lancé depuis le 20 novembre 2015 une opération de levée de fonds par appel à l’épargne Fonds Commun de Titrisation de Créances dénommée «Sukuk Etat de Côte d’Ivoire 5,75% 2015-2020» pour diversifier ses sources de financement.

Selon le Directeur général du Trésor, cette opération qui prendra fin le 21 décembre, marque la volonté de l’Etat de Côte d’Ivoire de diversifier ses sources de financement de l’économie nationale et d’élargir la base de ses investisseurs.

Notons que le lancement du premier Sukuk pour un montant de 150 milliards de Fcfa, constitue la première tranche d’un programme visant à mobiliser 300 milliards de Fcfa sur la période 2015-2020. Dans la note rendue publique par le Trésor public, Adama Koné, explique que cette nouvelle politique du gouvernement en matière de gestion de mobilisation de ressources va non seulement soutenir davantage la croissance économique, grâce à une augmentation du niveau des investissements à partir de l’émission de Sukuk, mais également, faire du pays un émetteur de référence susceptible d’aller au delà de la sous-région.

«La Côte d’Ivoire s’est résolument engagée sur le chemin irréversible du développement avec l’objectif de l’atteinte de l’émergence à l’horizon 2020 fixé par le Président de la République», rappelle-t-il.

abidjan.net fait remarquer que la réalisation de cet ambitieux programme nécessite des financements importants, aussi bien pour le budget 2016 que pour le PND 2016-2020. Soulignons que le Sukuk est un instrument financier islamique qui désigne une obligation. C’est une obligation adossée à des actifs tangibles ou immobilisations à titre de garantie. L’emprunt en cours, sera représenté par des titres de créances à partir de 10000 Fcfa sur lesquels sera servie une marge de profit de 5,75% l’an.

La souscription est ouverte aux investisseurs institutionnels et aux personnes physiques et morales sans distinction de nationalité ni de religion, précise le Trésor, rappelant que les placements seront effectués par un syndicat formé de Sociétés de gestion et d’intermédiation (SGI) et d’autres intervenants commerciaux agréés par le Conseil régional de l’épargne publique et des marchés financiers de l’UEMOA (Union économique et monétaire ouest africain).

Par Ismail Benbaba
Le 17/12/2015 à 16h57