Mali : difficile mise en œuvre de l’accord d’Alger

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Les différentes parties à l’accord de paix inter-malien - gouvernement, CMA et Plateforme - se sont rencontrées, le vendredi 25 décembre. Toutefois, il n’y a pas eu d’avancées notables à cause des divergences entre le gouvernement et les autres parties.

Le 28/12/2015 à 19h46

L’objectif était de parvenir à un accord afin de mettre en place les autorités de transition chargées de superviser la mise en œuvre de l’accord. Ainsi, à la lumière des échanges, aucune avancée réelle n’a été constatée. D’où les craintes de certains qui parlent d’un nouveau blocage.

A signaler qu’au cours de cette rencontre, la CMA et la Plateforme, qui parlent désormais d’une seule et même voix, n’ont pas approuvé la démarche des autorités qui consiste à traiter cette question au cas par cas selon les spécificités de chaque région.

C’est ainsi qu’ils ont souhaité que la mise en place de ces structures concerne les trois régions de manière globale. Une requête que le représentant du gouvernement a rejetée, soulignant qu’il fallait d’abord l’aval de ses supérieurs hiérarchiques. Or, en cette fin d’année, beaucoup de membres du gouvernement sont en vacances.

Donc, ce n’est qu’en début d’année 2016 que cette question sera une nouvelle fois discutée en vue d’un accord. Pendant ce temps, la situation sécuritaire sur le terrain devient très chaotique.

En effet, rien qu’en l’espace de deux jours, jeudi et vendredi, ce sont plus d’une dizaine de combattants qui ont perdu la vie suite à des attaques contre leurs positions près de la frontière algérienne revendiquée par le mouvement terroriste Ançar Dine. Lequel les accuse d’être à la solde de «cellules financées par la France dans le nord du Mali avec pour but de combattre l’Islam et les musulmans».

Une raison supplémentaire pour montrer l’urgence de procéder à la mise en œuvre de l’accord de paix qui permettra d’isoler ces groupes hostiles à la paix et de les combattre efficacement. Car cette situation de ni paix ni guerre ne profite qu’aux terroristes pour tisser davantage leur toile et compliquer un peu plus la situation.

Par Clarisse Lobo
Le 28/12/2015 à 19h46