ONU: Guterres toujours en tête au 5ème scrutin pour succéder à Ban Ki-moon

Le Portugais Antonio Guterres au siège de l'ONU à New York, le 12 avril 2016.

Le Portugais Antonio Guterres au siège de l'ONU à New York, le 12 avril 2016. . AFP/Archives KENA BETANCUR

L'ancien Premier ministre portugais, Antonio Guterres, était toujours en tête lundi des candidats pour succéder en janvier à Ban Ki-moon comme secrétaire général de l'ONU, selon des diplomates.

Le 26/09/2016 à 19h13

A l'issue d'un cinquième tour de scrutin indicatif et à bulletins secrets au Conseil de sécurité, douze des quinze pays membres l'ont "encouragé". Deux l'ont "découragé", c'est-à-dire ont émis un vote défavorable,, et un autre pays était "sans opinion".

Antonio Guterres garde donc le même large soutien qu'au tour précédent.

Il devance toujours assez nettement l'ex-ministre serbe des Affaires étrangères, Vuk Jeremic (8 pour, 6 contre, 1 sans opinion) et le chef de la diplomatie slovaque, Miroslav Lajcak, qui recule d'une place (8/7/0).

Ensuite, arrivent ex-aequo l'ancien président slovène Danilo Turk (7/7/1) et Susana Malcorra, ministre argentine des Affaires étrangères (7/7/1).

La patronne bulgare de l'UNESCO, Irina Bokova (6/7/2), est créditée d'une décevante sixième place, un score qui pourrait hypothéquer ses chances de rester en lice malgré le soutien russe dont elle bénéficie.

La vice-présidente de la Commission européenne Kristalina Georgieva, une autre Bulgare, a en effet laissé entendre jeudi qu'elle pourrait se lancer bientôt dans la course si Irina Bokova est forcée de se retirer.

Or, le gouvernement bulgare, qui soutient Mme Bokova, a déclaré il y a quelques jours qu'il pourrait revoir sa position si elle "n'est pas première ou deuxième" au scrutin de ce lundi.

Suivent, l'ex-Première ministre néo-zélandaise, Helen Clark (6/9/0), et Srgjan Kerim, ex-chef de la diplomatie de Macédoine (6/9/0).

L'ancienne ministre des Affaires étrangères de Moldavie, Natalia Gherman, ferme la marche.

C'est la cinquième fois que Antonio Guterres, ancien Haut-commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, âgé de 67 ans, devance les nombreux candidats en lice.

Mais le scrutin suivant, prévu le 5 octobre, sera plus important encore car c'est à cette occasion que les grandes puissances, membres permanents du Conseil (Etats-Unis, Russie, France, Royaume-uni, Chine), pourront mettre leur veto à l'un ou l'autre candidat.

Cela pourrait changer la donne si Moscou, par exemple, décide de bloquer Guterres.

Le nom du prochain secrétaire général de l'ONU ne devrait être annoncé qu'en octobre au plus tôt, la décision du Conseil étant ensuite entérinée par l'Assemblée générale de l'ONU.

Le 26/09/2016 à 19h13