Paris: découverte d'une voiture contenant des bonbonnes de gaz, deux personnes en garde à vue

Une Peugeot 607, sans plaque d'immatriculation, a été retrouvée dimanche matin aux abords de la cathédrale Notre-Dame avec à son bord six bonbonnes de gaz, dont cinq pleines dans le coffre et une vide sur le siège avant.

"La voiture était libre de tout occupant, comme abandonnée", a indiqué une source informée, notant que les bonbonnes de gaz n'étaient reliées à aucun détonateur et à aucune chaîne pyrotechnique. Ses clignotants étaient allumés, ce qui a alerté les passants.

La Section antiterroriste de la Brigade criminelle et la DGSI (Direction générale de la sécurité intérieure) ont été saisies d'une enquête après la mystérieuse découverte, dimanche matin, d'une voiture contenant six bonbonnes de gaz, près de Notre-Dame de Paris, révèle Le Figaro.

Dans un courrier envoyé mardi au préfet de police de Paris, Florence Berthout, maire (Les Républicains) du Vème arrondissement de la capitale, ajoute qu'un «carnet de note en arabe» a également été découvert dans le véhicule. Toutefois, cette information n'a pas été confirmée.Les enquêteurs de la police judiciaire de Paris cherchent à remonter la piste du ou des derniers occupants. Au dernier stade de l'enquête, plusieurs personnes étaient en garde à vue mercredi matin dans le cadre d'une enquête préliminaire du chef d'"association de malfaiteurs terroristes criminelle".

Le directeur général de la DGSI, Patrick Calvar, avait récemment déclaré que l'organisation terroriste Daech passera au stade des véhicules piégés en France.

"Je suis persuadé qu'ils passeront au stade des véhicules piégés et des engins explosifs et qu'ils monteront en puissance", avait-il martelé, estimant que Daech va finir par projeter des commandos dont la mission consistera à organiser des campagnes terroristes, sans nécessairement aller à l'assaut.

Mardi, le Premier ministre Manuel Valls avait rappelé que la menace terroriste n'a jamais été aussi élevée en France. Selon le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, les services français ont interpellé, pour le seul mois d'août, sept personnes en lien avec des réseaux terroristes, dont trois avaient des projets d'attentats.