Pays-Bas: les premiers éléments de l'enquête sur la menace terroriste à Rotterdam

Des policiers discutent lors de l'évacuation de la salle de concert Maassilo à Rotterdam, après la découverte d'une camionnette contenant des bouteilles de gaz le 23 août 2017. 

Des policiers discutent lors de l'évacuation de la salle de concert Maassilo à Rotterdam, après la découverte d'une camionnette contenant des bouteilles de gaz le 23 août 2017.  . AFP

La nature précise de la menace qui a provoqué mercredi l'annulation d'un concert à Rotterdam (Pays-Bas) reste floue, alors que les autorités néerlandaises dévoilent les premiers éléments de l'enquête.

Le 25/08/2017 à 07h56

La police a libéré jeudi 24 août un des deux suspects arrêtés après l'annulation du concert du groupe de rock américain Allah-Las, décidée sur la foi d'une information "concrète" reçue d'Espagne sur un projet d'attentat.

L'un des deux hommes, le conducteur espagnol d'une camionnette qui contenait des bonbonnes de gaz, "a été relâché en début de soirée et n'est plus suspect dans l'enquête", a annoncé la police de Rotterdam dans un communiqué.

En revanche, un jeune Néerlandais arrêté dans la nuit de mercredi à jeudi dans le Brabant (sud des Pays-Bas) reste détenu.

La police néerlandaise a reçu de son homologue espagnole "une information concrète qu'un attentat serait commis à cette date, à cet endroit, contre ce groupe de rock", a déclaré jeudi à l'AFP le chef de la police de Rotterdam Frank Paauw.

Selon le ministre néerlandais de l'Intérieur et de la Justice, Stef Blok, c'est une "combinaison de facteurs" qui a poussé les autorités à annuler le concert.

M. Blok, qui parlait à la radio privée BNR, faisait notamment référence au jeune Néerlandais interpellé. Cet homme de 22 ans avait "envoyé (un) message (de menace) après lequel nous avons dû annuler" le concert, a-t-il déclaré.

Ces deux arrestations et l'annulation du concert sont survenues dans un climat tendu après les attentats en Espagne, revendiqués par le groupe jihadiste Etat islamique (EI), qui ont fait 15 morts la semaine dernière.

L'enquête se poursuit sur de possibles ramifications internationales et sur les déplacements à l'étranger, notamment en France et en Belgique, de plusieurs membres présumés de la cellule incriminée.

Le 25/08/2017 à 07h56