Vidéo. Israël brûle et Netanyahu menace

Benjamin Netanyahu, premier ministre, le 23 novembre avec les pompiers israéliens.

Benjamin Netanyahu, premier ministre, le 23 novembre avec les pompiers israéliens. . DR

Alors que le feu continue ses ravages, Benjamin Netanyahu, Premier ministre israélien accuse, à mots à peine couverts, des mains arabes d'avoir allumé les incendies. Des déclarations qui risquent de raviver d'autres flammes.

Le 24/11/2016 à 18h40

Benjamin Netanyahu, Premier ministre israélien n’a pas perdu l’occasion, alors que son pays est en proie depuis trois jours à une succession d'incendies, d'affirmer jeudi 24 novembre que «les autorités traiteraient comme un acte de terrorisme tout incendie allumé volontairement».

«Tout incendie allumé intentionnellement ou à la suite d'incitations à la haine est un acte de terrorisme à tous les points de vue, il sera traité de la sorte et puni avec toute la sévérité requise», a déclaré Benjamin Netanyahu lors d'un déplacement à Haïfa (Nord d'Israël), où des dizaines de milliers de personnes ont été évacuées en raison des incendies.

Le premier ministre israélien n'a pas dit si certains des incendies avaient été allumés délibérément et s'ils avaient des motivations politiques, comme l'avait suggéré son ministre Gilad Erdan dans la matinée, le responsable de la Sécurité publique.

«Il est clair que de nombreux incendies ont été allumés volontairement et nous avons à faire à un terrorisme de l'incendie volontaire», a déclaré Gilad Erdan dans la soirée au côté de Benjamin Netanyahu. Il a également fait état de quelques arrestations sans plus de précisions.

Roni Alsheikh, le chef de la police a lui aussi déclaré dans l'après-midi qu'un certain nombre de feux avaient probablement des motifs politiques.

Les leaders de la minorité arabe d'Israël ont réagi avec indignation au soupçon jeté sur leur communauté.

Le centre et le nord d'Israël sont en proie à une succession d'incendies de végétation favorisés par l'extrême sécheresse des derniers mois et des vents forts. Aucun décès n'a été déclaré.

Néanmoins 60.000 personnes ont été évacuées jeudi 24 novembre, de la ville mixte juive et arabe de Haïfa, selon son maire.

Le 24/11/2016 à 18h40