Akhannouch: le RNI est bien parti pour diriger le gouvernement dès 2021

Aziz Akhannouch, président du RNI.

Aziz Akhannouch, président du RNI. . DR

Revue de presseKiosque360. Le Rassemblement national des indépendants (RNI) affiche clairement ses ambitions et objectifs. Mais sa priorité n’est autre que de remporter les législatives de 2021 afin de diriger le prochain gouvernement et mettre fin à ce qu’il appelle l’hégémonie des islamistes du PJD.

Le 04/03/2019 à 22h44

Restructuration en profondeur du parti, relèvement du nombre de ses adhérents à quelque 120.000 membres, clarté dans le discours et écoute des citoyens, tels sont les ingrédients de la nouvelle dynamique à travers laquelle le parti de la Colombe compte remporter les élections législatives de 2021.

Dans son édition de ce mardi 5 mars, le quotidien Assabah rapporte qu’Aziz Akhannouch vient d’affirmer que c’est cette montée en puissance du RNI qui fait trembler les dirigeants du PJD. Selon lui, ces derniers «perdent leurs week-ends, et tout leur temps d’ailleurs, en les consacrant uniquement aux attaques virulentes contre le RNI et frontales contre ma personne en particulier». Avant d’ajouter que le programme divulgué par son parti en matière d’emploi, éducation et santé, et résumé dans le fascicule «La voie de la confiance», a affolé le PJD qui entrevoit déjà un revers électoral cuisant en 2021.

Preuve en est le double langage du parti de la Lampe qui, à chaque fois que le RNI émet des observations critiques à l’égard d’un manque dans l’action du gouvernement, se sent visé et réagit violemment aux déclarations des ministres RNIstes. Mais quand une décision est saluée par le RNI, le PJD la met à son actif et ne réagit pas.

Ce double langage apparaît également, selon Akhannouch, à travers la guerre des mots que lui livre gratuitement l’ancien chef du gouvernement, Abdelali Benkirane, et à laquelle il ne compte pas répondre. Car le patron du PJD, c’est Saâd-Eddine El Othmani, l’actuel chef du gouvernement avec lequel il dit entretenir de bons rapports, mais qui n’arrive pas à remettre Benkirane à sa place.

D’ailleurs, Akhnannouch précise que le RNI n’a aucun problème avec les autres partis de l’échiquier politique national, qu’il s’agisse du PAM, du PI, de l’USFP ou même du PJD, avec lesquels, en cas de victoire de son parti en 2021, il n’hésiterait pas à former une coalition gouvernementale.

Par Mohamed Deychillaoui
Le 04/03/2019 à 22h44