Crise du Golfe: après les Emirats, Bourita reçu par l'émir du Koweït

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Le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Nasser Bourita, est arrivé ce mardi 13 juin au Koweït dans le cadre d'une tournée dans les pays du Golfe, a-t-on appris de source gouvernementale.

Le 13/06/2017 à 12h41

Après les Émirats arabes unis où il a été reçu lundi par Cheikh Mohammed Ben Zayed Al Nahyane, prince héritier d'Abu Dhabi, l'émissaire du souverain, Nasser Bourita a été reçu ce mardi par Cheikh Sabah Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah, émir du Koweït à qui il a transmis un message verbal du roi Mohammed VI. Le roi y a exprimé "le soutien total du Souverain aux efforts et initiatives entreprises par l’Emir du Koweït pour faire baisser la tension entre les pays du Golfe, contenir la crise et dissiper les différends à travers le dialogue entre les pays frères du Conseil de coopération du Golfe (CCG)".

Auparavant, le Maroc avait annoncé sa disposition à entreprendre une médiation pour régler la crise qui oppose l'Arabie saoudite, les Emirats arabes et le Bahreïn, entre autres, au Qatar. Dimanche, le Maroc, par la voix du ministère des Affaires étrangères, avait fait part de sa "grande préoccupation" face à "la détérioration" des relations entre d'une part l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, le Bahreïn et, d'autre part, le Qatar.

Le Maroc, selon la même source, s'est déclaré "fortement lié aux pays du Golfe" et "intimement concerné par cette crise". Selon le ministère marocain des Affaires étrangères, "si les parties le souhaitent", le Maroc est "disposé à jouer les bons offices".

Lundi, sur instructions du roi, le Maroc a décidé d'envoyer des "avions chargés de produits alimentaires à destination du Qatar". En dépêchant cette aide, a tenu à préciser le département de Bourita, la position du Maroc "ne peut en aucun cas être liée aux positions des autres parties non arabes (Iran, ndlr) qui tentent d'exploiter cette crise pour renforcer leur positionnement dans la région et porter atteinte aux intérêts suprêmes de ces pays".

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 13/06/2017 à 12h41