Décompensation: l’exécutif lève la main sur le gaz et le sucre

A en croire le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition de ce mercredi 25 février, le gouvernement s’apprête à lever la compensation sur le gaz butane, le sucre et le blé, ajoutant que la nouvelle tarification du gaz butane et du sucre entrera en vigueur d’ici neuf mois, synonyme de la libéralisation de ces deux produits qui pèsent lourdement sur le budget de la Caisse de compensation. Dans un entretien au quotidien, une source gouvernementale a assuré que le gouvernement est en passe de procéder à la décompensation de ces deux produits au cours de cette année, faisant savoir que l’exécutif a préparé trois scénarii pour lever la compensation sur le gaz butane sans pour autant donner plus de détails, se contentant ainsi de souligner que le processus a franchi d’importantes étapes.

Parmi les scénarios envisagés, la même source n’a pas écarté que le gouvernement puisse recourir à la décompensation du sucre et du gaz butane en contrepartie d’un soutien financier direct aux familles, situées en dessous du seuil de la pauvreté, pour acquérir les bonbonnes de gaz de 12 kg, notant que cette mesure est difficile à mettre en application, comme c’était le cas pour la formule adoptée par le gouvernement pour venir en aide aux veuves. Et de poursuivre que le gouvernement a lancé une étude pour examiner les répercussions de la décompensation du sucre et du gaz butane, ajoutant que cette étude, menée en partenariat avec l’UNICEF, a relevé que le nombre de personnes vivant au dessous du seuil de pauvreté au Maroc s'élève à 8 millions.

Selon la même source, l’approche adoptée par le gouvernement en ce qui concerne la levée de la compensation sur les produits pétroliers serait celle à appliquer sur le sucre et le gaz butane, rappelant que la subvention étatique du sucre est estimée à 3,124 milliards DH, soit près de 2,85 DH/kg.

Concernant le blé, la même source a précisé que la levée de la compensation sur cette denrée alimentaire est « imminente » après que la subvention de l’Etat destinée à ce produit ait dévié de son objectif tracé, notant que, dans la plupart des cas, le blé ne profite pas aux familles en situation de précarité.