«Dérapage» du chef de la MINURSO: la réaction du Maroc

Le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Nasser Bourita, et le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara et chef de la MINURSO, Colin Stewart, vendredi 12 janvier 2018 à Rabat.

Le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Nasser Bourita, et le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara et chef de la MINURSO, Colin Stewart, vendredi 12 janvier 2018 à Rabat. . DR

Le chef de la MINURSO aurait commis une «erreur» diplomatique en qualifiant d'«ambassadeur» Ahmed Boukhari, ancien représentant autoproclamé des séparatistes à l'ONU récemment décédé. Le ministère marocain des Affaires étrangères a réagi. Les détails.

Le 08/04/2018 à 13h33

A Rabat, on souligne que le chef de la MINURSO, le Canadien Colin Stewart, a qualifié, dans un registre de condoléances qu'il a signé vendredi dernier à Rabouni près de Tindouf, d'«ambassadeur» l'ancien représentant du Polisario à l'ONU, Ahmed Boukhari, décédé mardi dernier à Bilbao en Espagne.

En réaction, le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Nasser Bourita, entend demander des clarifications. Ce sera ce dimanche à Rabat où il prévoit de recevoir le chef de la MINURSO, nous informe une source diplomatique. Et pour cause, le terme d'ambassadeur n'est attribué officiellement qu'aux diplomates dont le pays est reconnu par la communauté internationale.

«Or, ce n'est nullement le cas de M. Boukhari», insiste une source diplomatique sous couvert de l'anonymat. Colin Stewart, a ajouté cette source, a signé ce registre de condoléances en face d'un fanion des séparatistes, un piège dans lequel le représentant onusien n'aurait pas dû tomber, sachant que le mouvement n'est reconnu ni par l'ONU ni par la communauté internationale.

Le Maroc mène actuellement une campagne contre les provocations et les violations par le Polisario du cessez-le-feu de 1991. Le gouvernement estime que les «incursions et l'installation de camps dans la zone tampon à Tifariti, à Bir Lahlou et à Mhabes visent à modifier le cadre juridique de cette région».

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 08/04/2018 à 13h33