Des élus accusés de corruption briguent le bureau de la Chambre des conseillers

Brahim Taougar - Le360

Revue de presseKiosque360. Les tractations pour la composition du prochain bureau de la Chambre des conseillers suscitent bien des passions. A tel point que des candidats soupçonnés de corruption sont entrés en lice pour mener campagne, au risque de jeter le discrédit sur l'institution.

Le 20/10/2015 à 10h54

Un seul parti politique s’est retiré des tractations. Le PJD a en effet tout bonnement décidé de ne présenter aucun candidat pour les vice-présidences. La raison de cette décision est simple, claire et politiquement significative: le parti islamiste refuse de cohabiter au sommet d'une institution législative présidée par le PAM, son farouche adversaire politique, affirme Al Massae dans son édition de ce mardi 20 octobre. Et le quotidien de rappeler que le PJD a contraint, au niveau de la région du Nord, son militant Abdellatif Bourahou à quitter la présidence de la commission des finances de la zone pour rompre tout lien avec le PAM qui dirige cette région, avec à sa tête Ilyas El Omari.

Tous les groupes parlementaires au sein de la Chambre des conseillers ont tenu des réunions marathoniennes en vue de désigner les présidents des groupes ainsi que leurs candidats pour la vice-présidence, indique le journal qui précise que la liste des candidatures contient toujours des noms de personnes soupçonnées de corruption et d'achat de voix lors du scrutin du 2 octobre relatif au renouvellement de la Chambre des conseillers.

Alors que les discussions autour de l'élaboration du règlement interne battent leur plein, le RNI, poursuit Al Massae, a décidé de présenter à la vice-présidence Abdelkader Salama, un élu cité lui aussi dans la liste des personnes soupçonnées de corruption. Son cas n'est pas isolé, d'après le quotidien qui cite le PAM où la concurrence est rude entre deux candidats éclaboussés par des scandales, soit Abed Chkael, dont le nom a été également cité par la Commission nationale de suivi des élections, et Larbi Mharchi, qui fait face à d'autres graves accusations d’"émission de chèques en blanc, escroquerie, de troubles à l'ordre public (...) et de culture de cannabis".

Quant au MP de Mohand Laenser, son bureau politique a désigné Mehdi Atmoun pour le représenter à la vice-présidence aux côtés de Hakim Benchammass. Vu que la question du seuil à exiger pour pouvoir former un groupe parlementaire n'a pas encore été tranchée -6 ou 8 conseillers-, le parti de l'épi, impuissant, observe la scène en attendant de voir s'il peut former un groupe.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 20/10/2015 à 10h54