Droit de grève: des négociations secrètes débloquent la situation

Younes Sekkouri, ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences.

Younes Sekkouri, ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences. . DR

Revue de presseLe gouvernement, les syndicats et le patronat sont arrivés à un accord sur le droit de grève après plusieurs mois de négociations secrètes. Le projet de la loi organique sera soumis au Parlement lors de la session d’hiver. Cet article est une revue de presse du quotidien Al Akhbar.

Le 22/09/2023 à 20h12

Le ministre de l’Emploi, Younes Sekkouri, a indiqué, jeudi dernier, que la loi organique sur le droit de grève a été finalisée après plusieurs concertations «secrètes» avec les syndicats. Ce projet sera soumis au Parlement au cours de la session d’hiver, rapporte le quotidien Al Akhbar du week-end.

Le ministre, qui intervenait lors d’un point de presse conjoint avec le porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, a souligné que le gouvernement a conduit ces concertations avec les syndicats les plus représentatifs et la CGEM pour étudier les observations et les améliorations qu’il fallait apporter à ce texte.

Et Sekkouri de poursuivre: «Nous nous approchons aujourd’hui de la programmation de cette loi après avoir terminé les pourparlers qui se sont déroulés dans un climat ouvert entre janvier et septembre 2023. Nous avons convenu de garder ces discussions secrètes afin de rapprocher les points de vue des uns et autres. Le gouvernement et les partenaires sociaux espèrent soumettre ce projet de loi lors de la prochaine session parlementaire et ce dans le cadre de l’institutionnalisation du dialogue social». Le gouvernement, poursuit le ministre, s’est employé à aplanir les divergences pour élaborer un texte qui respecte l’esprit de la constitution et des droits de l’homme en application des modalités de l’État social sous la conduite du roi Mohammed VI.

Le quotidien Al Akhbar souligne par ailleurs que le gouvernement a approuvé, jeudi dernier, un projet de décret relatif au salaire minimum légal (SMIG) pour les activités agricoles et non agricoles. Ce projet s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des engagement relatifs à l’amélioration du pouvoir d’achat dans le secteur privé. Des engagements qui sont inscrits dans l’accord tripartite signé le 30 avril 2022 à l’issue des rounds de dialogue social entre le gouvernement et les partenaires sociaux.

Ce projet vise à augmenter de 5% le salaire minium légal pour les activités agricoles et non agricoles. C’est ainsi que le SMIG dans les secteurs non agricoles comme le commerce, l’industrie et les services passera dès le premier septembre à 3.120 dirhams contre 2.970 dirhams actuellement, tandis que le salaire minimum agricole (SMAG) atteindra 2.303 dirhams mensuellement. Le ministre Sekkouri a indiqué que les opérations d’inspection effectuées par son département ont montré que les entreprises respectent, dans l’ensemble, l’application du salaire minimum légal.

Par Hassan Benadad
Le 22/09/2023 à 20h12