Gouvernance: les achats des ministres sous la loupe de Fouzi Lekjaa

Fouzi Lekjaa, président de la Fédération Royale Marocaine de Football.

Fouzi Lekjaa.. DR

Revue de presseAlors que la rumeur sur l’acquisition par un ministère de véhicules de luxe fait beaucoup de bruit, le département de Fouzi Lekjaa rappelle qu’aucun achat coûteux ne sera autorisé. Cette revue de presse est tirée d’un article d’Assabah.

Le 09/05/2024 à 19h34

Les ministres vont devoir se serrer la ceinture, et c’est le département en charge du budget qui y veillera. L’annonce vient de leur en être faite par le ministre de tutelle, Fouzi Lekjaa.

C’est en tout cas ce que rapporte Assabah dans son numéro du vendredi 10 mai, citant des sources au sein du cabinet du ministre chargé du budget. Selon elles, Fouzi Lekjaa a, en effet, avisé ses collègues qu’il n’autorisera aucun achat s’il porte sur un produit excessivement cher, ou s’il concerne un produit importé alors que son équivalent est disponible sur le marché local.

Cette annonce intervient alors que des rumeurs portant sur l’acquisition par le ministère de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration d’un véhicule de fonction de près de 2,5 millions de dirhams font beaucoup de bruit. Selon les sources du quotidien, il ne s’agit que de rumeurs infondées. D’ailleurs, les mêmes sources rappellent que Fouzi Lekjaa refusera systématiquement tout achat de véhicule dont le montant n’est pas convenable, même si cela concerne les véhicules empruntés par les ministres eux-mêmes.

Sur ce sujet, Assabah rappelle que face à la polémique, le département de Ghita Mezzour a nié catégoriquement les allégations qui ont été faites sur le ministère. L’appel d’offres qui a donné lieu à ces rumeurs concernerait l’acquisition de deux véhicules de catégorie «2» pour une valeur totale de 273.104 dirhams, ainsi que dix véhicules hybrides pour une valeur cumulée de 2,47 millions de dirhams.

Toujours d’après Assabah, le communiqué du ministère explique également que le lancement de cet appel d’offres intervient dans le cadre du renouvellement du parc de véhicules du département, un parc qui n’aurait pas été renouvelé depuis plusieurs années, ce qui a induit des coûts d’entretien et de réparation importants.

Bien entendu, cette sortie du ministère n’a pas suffi pour calmer la polémique, dont s’est également saisie l’opposition. Cette dernière a accusé le gouvernement d’accorder beaucoup d’intérêt à l’achat et à la location de véhicules très coûteux pour le budget de l’Etat. A ceci, des députés de la majorité ont répondu que c’est le non renouvellement des parcs de véhicules qui coûte le plus au budget, à cause des réparations et de l’entretien. L’acquisition de nouveaux véhicules permet au contraire de limiter le poids de ce poste de dépense.

Par Fayza Senhaji
Le 09/05/2024 à 19h34