Hammouchi traque le terrorisme dans les salles d'arts martiaux

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Revue de presseKiosque360. Des commissions composées d'éléments de la police, de l’Intérieur, de la protection civile et d’autres services, effectuent des visites inopinées dans les salles d'arts martiaux pour s’enquérir des techniques de combat, à mains nues ou avec arme, enseignées dans ces espaces.

Le 08/02/2016 à 20h59

On ne badine pas avec la sécurité! Les mesures préventives prises pour éviter tout dérapage dans l’apprentissage des arts martiaux s’inscrivent en effet dans un cadre sécuritaire. Ainsi, des commissions, composées de différents services sécuritaires, effectuent depuis quelques jours des visites impromptues dans les salles d'arts martiaux, surtout dans les quartiers populaires.

Jusqu’à présent, douze salles ont reçu la visite des autorités compétentes, rapporte le quotidien Assabah dans son édition de ce mardi 9 février. L’objectif de ces visites, précise le journal, est de s’enquérir des techniques de combat, à mains nues ou avec arme, enseignées dans ces espaces, la nature des armes blanches utilisées, l’identité des moniteurs et de leurs élèves.Il s'agit donc d'une démarche préventive et anticipative pour empêcher l’exploitation de ces salles à des fins terroristes, surtout que certains espaces exerçaient sans autorisation des autorités compétentes.

Dans une déclaration au quotidien, le président d’une association sportive a affirmé que «la commission lui avait demandé des informations relatives aux bénéficiaires, à leur âge, leur profession, leur lieu de résidence, ainsi qu'à la nature des combats, des armes utilisées et aux compétences des moniteurs, à leur nationalité et leurs éventuelles formations à l’extérieur du pays».

En revanche, d’autres présidents d’associations, poursuit le quotidien, n’ont pas caché leur colère quant à ces visites inopinées, affirmant qu’ils étaient «les premiers à combattre l’anarchie qui régnait dans le secteur». Et d’ajouter que le ministère de tutelle avait élaboré, en 2003, une loi régissant le secteur, notamment quant aux critères administratifs et techniques, sanitaires et sécuritaires que les patrons des salles sportives doivent respecter. Mais cette loi, déplorent-ils, est restée lettre morte.

Par Mohamed Younsi
Le 08/02/2016 à 20h59