L’Administration Trump traque le Maroc

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Revue de presseKiosque360. Décidément, les alliances stratégiques du Maroc gênent les États-Unis, surtout les axes de la Russie et de la Chine, qui sont ciblés par le président Donald Trump. Même l’axe traditionnel de Rabat-Paris n’a pas échappé au parasitage américain. Décryptage.

Le 28/03/2018 à 18h53

La diversification des alliances stratégiques du Maroc n’arrangerait pas les intérêts des Etats-Unis. C’est du moins ce que laissent entendre les signaux envoyés par Washington depuis l’arrivée au pouvoir de l’actuel président américain, Donald Trump. Car, dans le cercle des alliances stratégiques marocaines scellées par Rabat, figurent des cibles potentielles du locataire de la Maison blanche. Il s’agit notamment de la Chine et de la Russie, pays avec lesquels le Maroc a conclu des alliances stratégiques et des partenariats gagnant-gagnant.Or, ces deux puissances se trouvent, depuis quelque temps, dans la ligne de mire de Donald Trump. Du coup, le Maroc a fait les frais de vives critiques américaines qui n'ont pas même épargné l’axe stratégique traditionnel de Rabat-Paris, rapporte le quotidien Assabah dans son édition de ce jeudi 29 mars.

Ces questions d’alliances sont revenues sur le devant de la scène à l’approche de la présentation du rapport annuel sur le Sahara marocain devant le Conseil de sécurité de l’ONU. Dans ce sillage, un rapport rendu public par le Centre d’études stratégiques de l’Afrique (CESA), relevant du département américain de la Défense, est allé jusqu’à semer la discorde entre Rabat et Paris, accusant la France d’avoir enflammé les manifestations sociales qu’avaient connues le nord du Maroc. Et de faire remarquer que les investissements français au Maroc obéissent toujours à la politique qu’avait initiée le colonisateur, pour diviser le royaume en une partie utile et une autre inutile. Cette approche, relève ce rapport, «menace la stabilité du Maroc et même son intégrité territoriale». En dressant ce constat, le rapport a mis en exergue l’action novatrice du roi Mohammed VI qui ne cesse d’œuvrer à la réduction des écarts entre les régions et de lancer des projets structurés et structurants pour promouvoir le développement du pays. Le rapport a également souligné la politique du roi Mohammed VI qui a mis en place un plan de développement prometteur pour les provinces du sud. Les données publiées par ce rapport pointent ainsi du doigt la politique française à l’égard du Maroc, tout en mettant en exergue les efforts déployés par souverain.

La publication de ce rapport coïncide avec le dernier message de condoléances envoyé par le roi Mohammed VI au président russe, Vladimir Poutine, suite à l’incendie survenu dans un centre commercial de Kemerovo, en Sibérie, faisant plusieurs victimes. Dans le message royal, le souverain a qualifié le président Poutine de «grand ami du Maroc».

Rappelons que le Centre d’études stratégiques de l’Afrique (CESA) est une institution fondée en 1999, pilotée par les Etats-Unis d’Amérique et dont le siège se trouve à Washington. Le CESA, qui est une composante de l’université de la défense nationale américaine, également implantée à Washington, sert à promouvoir et à consolider les valeurs américaines et à renforcer la sécurité des Etats-Unis.

Par Mohamed Younsi
Le 28/03/2018 à 18h53